15
août
2008

Petite histoire du «Tai Chi du tango»

« En attendant une description plus fournie à paraître dans le Martial Arts Journal, voici un petit mot d’introduction. »

Petite histoire du « Tai Chi du tango »

par Jean-Luc Perot et Jo Lacrosse

La philosophie du taichi est millénaire. Le taichi chuan, la boxe du Tai Chi s’est formalisé au tournant des XIX et XXème siècles, il plonge ses racines dans le terreau chinois antique et croise les désirs de ceux qui l’ont formulé et de tous ceux qui le pratiquent. Plastique il est fermement ancré dans ses principes mais se prête à tous les terrains. Par ailleurs, à travers l’histoire de son évolution musicale et chorégraphique, le tango argentin nous montre combien le croisement des cultures dont il est né, constitue le terreau de sa vitalité. Cette « adaptabilité », de part et d’autre, a permis cette rencontre.

Notre aventure « taichi du tango » emprunte aussi cette route de la créativité et de la convivialité. Nous nous y sommes engagés depuis 5 ans, lorsqu’au détour de notre rencontre, nous avons constaté la complémentarité de ces 2 langages moteurs que nous pratiquons. Et l’envie nous est venue de mélanger par frictions leurs grammaires et leurs vocabulaires dans le cadre organisé des ateliers de La Main Franche.

Depuis que nous avons entamé ce partage, on nous demande souvent ce qu’est notre fameux « Tai Chi du Tango » ?

Question embarrassante, car comment décrire ce qui ne se vit qu’en pratique et qu’en mouvement … En 2 mots, «Carrefour didactique» et «plaisirs croisés» se répondent comme Taichi et Tango. Nous avons eu envie de pratiquer un échange fondé sur les principes du mouvement, mais un mouvement qui organise les formes d’un geste qui danse, une danse qui s’inspire des émotions du partage, un partage qui devient une occasion de ressourcer notre concentration. Dépasser les contours de cette pratique exige notre persévérance et, progressivement notre dialogue chorégraphique se discipline. Au fil du temps s’affine une proposition pédagogique, le plan se précise, les exigences complémentaires du Taichi et du Tango trouvent leur point de rencontre, et ce point se fait ligne de danse.

Cette rencontre nous la voulons occasion d’apprendre. Apprendre sur soi et s’apprendre, seul dans la rencontre dynamique du mouvement. Apprendre à rencontrer l’autre dans l’émouvant partage de l’espace qui danse. Apprendre à vivre et à bien vivre…

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