22
octobre
2009

Détente ou Harmonisation de la tension

Le premier temps de cette réflexion situait la détente en contraste avec la crispation et  la susceptibilité qui signent habituellement l’excès de stress non résolu. On dégageait quelques pistes pour prendre conscience de cet excès et le résoudre en douceur.

Passons maintenant à l’harmonisation des tensions càd à une répartition équilibrée de telle sorte que, de l’intention à l’action une vague d’énergie circule sans obstacle, sans stagnation ni retenue en évitant les excès et les manques. Ainsi la tension initiale se résoud dans le mouvement rendant le système à nouveau disponible pour une autre intention/action. Comme toujours, c’est dans le corps et par le corps que nous nous mettons en chantier.

Nous le redisons, l’ordinaire et l’extra-ordinaire impliquent l’activation musculaire, c’est à dire, un tonus de base, une mise en tension et son relâchement.

Tenir debout

Tenir debout impose une tonicité posturale qui résiste à l’attraction terrestre. Le corps a la solidité et la puissance pour gérer cette mise sous tension dans l’économie et le confort. Toute tension surajoutée ne dénote pas une plus grande force mais bien au contraire, un défaut de force.

L’aisance est le signe d’une force bien répartie dans le corps.

L’ensemble des os, des articulations, des tendons et de toutes les variations sur le thème du tissu conjonctif forment la structure qui fait tenir ensemble et se mouvoir.

Le mot – structure – nous parle de cohérence. La cohérence implique des connexions, des liens qui informent l’ensemble des composants qui font la forme. Derrière la forme que l’on voit, il y a donc tout un réseau de relations, mécaniques, organiques et énergétiques qui maintiennent la conformité de tous ces entrelacs tissulaires. Les défauts de cohérence ( d’alignement, de souplesse et de fermeté, d’élasticité et de conduction) créent des manques, des trous, des déséquilibres qui fragilisent l’étoffe dont nous sommes faits. Un manque se compense par un excès et un excès en un lieu signe le manque en un autre endroit.

Résultat, la force qui devait être prise en charge par l’ensemble , des pieds à la tête et aux mains concentre ses effets en des points qui souffrent ou cèdent parce qu’ils ne sont pas faits pour un tel labeur, pour une telle pression ou une telle tension.

La tension harmonieuse, au repos ou dans l’effort implique la conscience et la participation de l’ensemble.

Vu sous cet angle, la posture évoque les moyens nécessaires et suffisants pour faire tenir debout dans l’attitude choisie. Et c’est cela qu’il nous importe d’identifier.

La tension minimale repérée, nous pourrons jouer les variations sur le clavier énergétique sans perdre de vue l’essentiel.

Le jeu des Forces

Sur le canevas de la station debout bien posée, alignée et dégagée on jouera de mises en tension volontaires pour créer de courants et des effets de force.

Penser un geste instruit le corps. L’intention mobilise la sensation et l’émotion, un circuit moteur est allumé.

Le principe est simple. Tout commence à la terre et on construit à partir des fondations. L’application d’une force, poussée ou traction se lit à partir d’un point d’appui, dans une direction et un sens. elle agit en suivant une trajectoire qui s’oppose à une résistance. Debout, la verticalité absolue de la posture trouve un appui évident au sol, sous les pieds. Cet ancrage sera toujours présent mais, dans le plan horizontal, il sera relayé par des appuis secondaires réels ou imaginaires, la pensée créant la sensation.

Au premier regard, le dos et le bassin s’offrent spontanément puisque l’on est lesté par le fond dans l’assise et adossé à l’arrière. L’axe central interne, ligne imaginaire tendue «entre ciel et terre» se reflète dans l’axe vertébral et dans l’alignement de relais  identifiés comme charnières énergétiques (chacras).

Ces relais reprennent usuellement les plantes des pieds et les paumes des mains connectés à l’axe central où s’alignent 7 niveaux vibratoires ,de l’assise au fond du bassin jusqu’au sommet du crâne en passant par les lombes et l’ombilic, la taille et le diaphragme, le coffret thoracique et le coeur, la nuque et la gorge, l’occiput et le front.

Les pôles extrêmes de cet oeuf énergétique s’enrichiront de la sensation de corne, antenne vers le sublime  et de queue prenant un contact  plus tangible à la terre, le tout s’associant dans l’effet d’ensemble.

Mais le principe s’étend à tout le corps. Si la paume des mains est un appui évident pour se tirer ou se repousser, à l’usage, n’importe quelle partie du corps ou du décor peut servir d’appui.

Si la résistance fondamentale est le poids corporel, elle pourra également s’enrichir de résistances imaginaires, tensions élastiques, obstacle à déplacer ou milieu à forte viscosité.

Donc: 2 attitudes – passive pour recevoir paisiblement une surcharge et active pour répondre avec aisance, sans tensions superflues ni vides ou avachissement.

La détente est dans l’alignement postural et la répartition harmonieuse de la tension qui s’exprime et se résoud entre intention et action.

A suivre,… L’idée, propos et intention change le dynamique énergétique; la pensée s’inscrit dans le corps et l’entraînement à la dynamique posturale se fait philosophie pratique!
Jean-Luc