17
février
2020

la géométrie de la présence

L’ESPACE, ressource infinie.

 

Entrer dans la géométrie de la présence

L’esprit TaiJi s’incarne chair et os dans la posture. La présence n’est donc jamais isolée de l’espace.

L’espace est partout, autour, dedans, au plus loin comme au plus intime; l’espace c’est 99,9% et la matière c’est 0,01%.

C’est dire qu’on a de la place. Il s’agit de l’occuper en conscience.

La posture se vit en volume 3D, elle s’organise selon une géométrie où elle prend sa mesure.

Debout, sur l’axe vertical, elle s’inspire du modèle symbolique  Ciel/Homme/Terre et, plus sobrement de cette tension de redressement entre l’attraction terrestre qui nous colle à la terre et un tropisme solaire qui nous attire tel le végétal qui pousse et pointe vers la lumière.

Ainsi se construit un axe virtuel  autour duquel s’érige la stature.

Puissance de l’imaginaire, cet axe nous suit partout sur la boule Terre.

“Que ta mesure ne soit pas une démesure “

Pieds joints, ce rayon solaire médian entré par le sommet du crâne accorde l’alignement vertébral postérieur avec la ligne nez, sternum, nombril; traversant le périnée, il se poursuit dans la terre en passant juste entre les pieds.

De part et d’autre de cette référence, s’équilibre le rapport gauche/droite de telle sorte que suivant l’écart des pieds le fil à plomb tombe toujours au milieu.

Ainsi, les pieds sont toujours sous le corps et le corps centré au-dessus des pieds; partout où je vais, ils sont là, sous moi.

 

Le développement d’une stature stable invite à écouter ce rapport gauche/droite précisant des plans d’équilibre horizontal qui s’échelonnent de la tête aux pieds pour ajuster le port de tête (plan vestibien des canaux semi-circulaires de l’oreille interne), la carrure épaules (épaules basses), l’assiette des hanches, la ligne des genoux et des chevilles pour retrouver le plat du sol. 

Sur un sol inégal, il s’agira de rectifier la pose mais comme de toutes façons  nous sommes tous un peu gauchis, tordus et boîteux la correction posturale est toujours de mise.

Une lecture sagittale entre face et dos suggère que la façade postérieure offre un appui, un dossier  invitant la façade antérieure à se détendre, à s’effacer.

L’ensemble a de l’allure, une tenue qui résiste aux fatigues et aux charges qui nous avachissent, une présence attentive qui dégage tous nos capteurs sensoriels et invite à la conscience du souffle.

Le souffle fait le lien entre l’espace extérieur et l’espace intérieur

Il vient gonfler ce volume à l’inspiration et lui donne à se détendre sur l’expiration.

Le registre du souffle arrondit les angles, on a conscience d’une bulle qui s’expanse et revient et cette conscience n’a de limite que celle de notre point de vue, de notre capacité à nous penser au centre d’un volume allant de la peau aux étoiles. On se prend comme centre et dans cet aller-retour on peut respirer avec la nature, avec la cosmos, avec l’univers.

Le souffle ne se limite plus à la respiration aérienne, la peau devient un interface diffus et poreux entre nous et le monde. On se charge et se libère, on reçoit et donne, on capte et on émet. L’information circule, l’espace nous informe et nous forme.

Arrête de te penser tout petit !