décembre
2020
2è temps – posture – stature -…ALLURE
VIDEO 2 – L’ALLURE
https://www.facebook.com/jeanluc.perot.3/videos/2072391819563843
2ème station de la promenade commencée avec le déploiement vertical entre attraction terrestre et attraction solaire, arrêtons-nous sur le point de vue horizontal : On est debout au centre du terrain qui s’étend tout alentour.
Par où aller ? à quelle allure ?
…Comment allez-vous? Il paraît que la question était initialement “comment allez-vous à selle ?” Aucune contradiction, le mouvement caractérise le vivant, qu’il s’agisse du péristaltisme intestinal, du battement du coeur ou de l’élan du geste : Ça marche !
une petite recherche étymologique nous confirme la relation au mouvement, marche et déplacement avec les racines latine de ire – j’irai, nous irons ; de vadere – je vais, tu vas, je m’évade, un va et viens ; de allare ou ambulare – j’allais, je déambule , j’ai de l’allant…
Mais avant d’envisager les gestes ou les déplacements, intéressons-nous au mouvement à l’interne et d’abord au souffle de la respiration qui nous donne un accès privilégié à ce qui se passe à l’intérieur et cela nous permettre de souligner de la posture/stature redressée.
Debout donc, au sein d’une bulle d’air qui nous entoure de toutes parts.
Cette masse d’air alentour fait pression, elle nous comprime.
On résiste à cet écrasement par le redressement de notre charpente et le déploiement de notre stature.
Mais on résiste et persiste aussi par le souffle : l’air en dedans fait pression à l’intérieur, il nous gonfle, nous donne forme et nous informe.
On parlera de respiration plus tard, sur l’heure, revenons-en à la posture/stature.
D’expérience, on sent que le fait de se redresser, de se grandir dégage les espaces intérieurs. On s’étire et on baille, on s’étend pour retrouver du volume, de l’attention et du courage. C’est un besoin.
Vu de l’intérieur le redressement met en évidence la dégagement de tous les organes internes qui, d’une manière ou d’une autre sont suspendus à la base du crâne et à la colonne vertébrale.
Contrairement à ce que l’on voit de l’extérieur, le corps n’est pas un empilement d’éléments des pieds à la tête mais une suspension de la tête aux pieds . étrange !
Pour simplifier :
à l’intérieur, tout est emballé dans des enveloppes, des membranes et des sacs de tissu conjonctif, renforcés par des ligaments et tendons
L’ensemble est repris sous l’appellation générale de fascias.
Ainsi le fascia cervical suspend les tubes et tuyaux de l’oesophages, du pharynx et des gros vaisseaux à la base de l’occiput;
la cage thoracique est appendue à la colonne cervicale, coeur et poumons sont accrochés à la colonne dorsale haute mais ils sont aussi acollés au diaphragme.
Le fond du bassin que l’on nomme usuellement plancher pelvien, – plancher faisant penser à un sol qui supporte, serait mieux nommé diaphragme pelvien puisque sauf conditions anormales d’affaisement, il ne porte normalement pas.
En effet, dans l’abdomen, Foie, estomac et intestins sont aussi accrochés au diaphragme et à la colonne vertébrale.
Par ailleurs, le vide pleural, entre paroi thoracique et poumons tend à aspirer l’ensemble vers le haut et ce jusqu’au fond du bassin.
Donc la respiration résonne sur cette cloison souple, diaphragme au fond du bassin
Néanmoins, en posture debout, sous l’effet de la pesanteur, tous ces viscères appendus pèsent et tirent vers le bas avec la tendance à nous enrouler, à nous affaisser.
De même aussi, les liquides stagnent plus facilement en bas; sang et lymphe doivent remonter de bas en haut pour faire retour vers le coeur.
Heureusement,
Entre thorax et abdomen, le diaphragme s’active.
C’est lui le muscle moteur de la respiration.
Il est un interface, une cloison mobile entre ces deux espaces hermétiquement clos; son mouvement résonne sur les deux cavités.
Ainsi lorsqu’il se contracte et descend il ouvre l’espace thoracique et comprime l’espace abdominal. Résultat, Une dépression dans le thorax et un appel d’air frais et de sang et, de l’autre côté une poussée vers le bas qui accroît la pression et “presse” l’éponge sanguine des viscères abdominaux.
Puis il se détend et revient avec le retour élastique de l’ensemble thoracique, cage et poumons. la pression augmente dans le thorax et l’air sort, la pression diminue dans l’abdomen et le sang remonte plus facilement des membres inférieurs.
Son mouvement masse (étire et comprime) les viscères thoraciques et abdominaux puisqu’ils lui sont tous connectés.
Donc, et c’est là qu’on insiste, le redressement postural est garant de la bonne suspension des viscères et du libre jeu diaphragmatique avec une respiration plus libre et d’une mobilisation des liquides circulants.
Bien sûr il faudrait envisager la qualité du tissu conjonctif qui assure emballage et suspension, sans doute en reparlerons-nous ultérieurement en poursuivant notre “enquête” sur ce qui se cache derrière les mots qu’on emploie.
BREF, pour l’heure,
Si la vieillesse tend à nous recroqueviller et nous ratatiner, la bonne posture et la respiration dynamique sont source de jouvence !