7
octobre
2021

Un art martial utile

TaijiQuan un art martial utile à la société ?

Le TaijiQuan est un art martial, il développe la capacité à combattre.

Le combat n’est pas la guerre. 

L’art du combat se joue dans la relation à l’autre, dans la gestion d’un rapport de force contrairement à la guerre qui pointe l’ennemi et vise à sa destruction.

L’un participe au développement de la personne, l’aide à s’individualiser au sein du groupe, l’inscrit dans un tissu de relations.

L’autre se fonde sur la survie et nie l’individu qui devient soldat, pion ou ennemi, pièce interchangeable d’une machinerie sans visage.

L’art martial éveille la conscience du combattant fondée sur une meilleure compréhension de soi et de l’autre; l’enjeu  étant de tenir un équilibre dynamique entre des forces contradictoires.

Combat avec soi-même, combat avec l’autre, recherche d’une adaptation réciproque pour une convivialité plus équilibrée où l’on tient compte des forces en présence, la sienne, celle de l’adversaire, celle du contexte et du moment.  

En TJQ, on invite à écouter pour comprendre et pouvoir transformer la situation avec intelligence. Sentir voire pressentir la faille à exploiter pour obtenir beaucoup d’effet avec peu d’effort.

Avec cet esprit et dans le contexte de totalitarisme doux que nous connaissons, nous pourrions mettre ces qualités  au service de l’avènement d’une société plus désirable. L’adversaire n’est pas facile à identifier derrière les multiples facettes que prend la domination de l’argent dont les pouvoirs politiques, administratifs et les media se font le plus souvent les serviteurs.

Face au pouvoir et à la force, pas question d’un affrontement direct. Observer pour comprendre. 

Heureusement des observateurs avisés, enthousiastes, bien informés et compétents nous aident ( Conseil Scientifique Indépendant, Reinfocovid, France soir, sud radio, IHU, réaction 19 et bien d’autres repris sur crowdbunker.com… ). Cela permet de prendre conscience et de mieux voir les variations sur le thème de l’aliénation et de la domination qu’on nous infligent.

Que faire sinon activer en soi ces qualités taijiquan développées par la pratique solitaire et solidaire, seul et en groupe. 

La résilience, robustesse et souplesse en sont une pour se faire confiance, supporter la situation et tenir ses résolutions vers une société plus vivable.

Le redressement, l’alignement postural et la dynamique du souffle en sont une autre, pour garder la tête haute et respirer la noblesse des sentiments qui nous animent.

La détente et la clarté d’esprit encore une autre, pour ne pas se crisper sur la contrainte et rester disponible pour l’analyse et le choix des solutions.

Vient enfin l’art d’entrer en relation, la disponibilité et l’écoute de l’autre, la capacité à sentir et pressentir le geste qui vient et à produire la réponse adaptée, stratégie et diplomatie.

 

Puisse notre pratique taijiquan nous motiver à une implication dans la société que l’on souhaite voir advenir.

Un combat pacifié où nos paroles, nos attitudes et nos actes éveillent le respect (parfois l’animosité), cultivent le lien et créent du mieux-vivre ensemble. 

Jean Luc Perot octobre 2021



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