septembre
2008
La pratique du Tai Chi et le Stress
La rentrée, c’est le moment des bonnes décisions alors, voici un petit encouragement à se lancer avec l’envie de s’y remettre, le désir de changer, le besoin de se retrouver, …
Sous l’appellation stress, se cache le manque d’enthousiasme pour un quotidien surchargé ou l’indolence face à la lassitude des jours. Une activité physique régulière et organisée comme le Jisei Taichichuan offre une réponse naturelle à ce manque à vivre.
En effet, le Jisei Taichichuan, permet d’apprendre à reconnaître les tensions parasites, à accepter le sourire qui fait fondre les crispations et de laisser sortir ce qui encombre le cœur et la tête.
Le Stress, une histoire banale
L’excès d’information que l’on ne peut gérer, la performance qu’exige la réussite, l’incertitude du lendemain, les besoins réprimés, les désirs insoupçonnés, le peu de satisfaction et de plaisir inhibent notre capacité naturelle à agir et réagir. La tête et le cœur s’alarment, les défenses sont convoquées mais ne pouvant se résoudre dans l’action, elles s’impriment en tensions qui brident le mouvement : on est mal, on bouge peu ou mal et on compense en consommant plus.
Tout ce qui fonctionnait naturellement dans un bien-être discret fait maintenant problème. On stagne, on a moins de liberté de penser, la concentration et la mémoire s’en ressentent, la créativité également. Le corps souffre de cette moindre liberté de bouger : les crispations gênent le libre mouvement, le sang circule mal et la respiration est amoindrie, les toxines s’accumulent, on s’empâte.Trop nerveux, tendu, ou abattu; on ne prend plus le temps de savourer. On se sent fragile, incapable, mal aimant et mal aimé. On n’a pas vraiment faim mais on grignote, pas vraiment sommeil mais on traîne, envie mais pas vraiment envie de passer à l’action. Les effets de l’inhibition s’installent insidieusement, on résiste un temps mais ils finissent par miner toute spontanéité.
Tendu, crispé, speedé, angoissé, perturbé ou déprimé, chacun a son histoire et sa manière d’encaisser le stress mais chacun peut se rendre compte de cette perte de liberté et chercher à en sortir.
Tai Chi Chuan et QiGong – des exemples de pratiques bienfaisantes
L’exercice régulier au Tai Chi et du QiGong restaure la relation entre le corps et le souffle; on recommence à sentir et ressentir. La posture se redresse, on retrouve ses appuis. Le souffle s’amplifie, il s’ancre au fond du bassin. Le geste se délie par l’abandon des tensions parasites et la clarification de l’intention.Se réactivent également les mécanismes naturels de la détente – le baîllement, le rire mais aussi l’expression de l’émotion et même le tremblement car le corps se débarasse de ce qui l’encombre et l’asservit. Enfin, le rythme se rétablit alternant concentration/détente, action/repos, sommeil/veille.
Prendre soin de soi
Il est important de prendre soin de soi: sentir et faire, prendre le temps de ressentir et d’être ému, prendre gout à s’inventer, à remettre en question les limites toujours étroites de notre condition sociale sans nier les conditions implicites de notre existence. L’homme est un système ouvert sur le cosmos et la nature, l’être est relationnel par essence, son existence est soumise à des flux d’entrée et de sortie à de multiples niveaux et aucun niveau ne peut se vivre dans l’indépendance des autres.
Gérer les méfaits du stress, une approche corporelle
L’exercice que je propose s’organise selon 2 axes principaux
- L’entrainement seul: l’entrainement seul comporte la pratique du QiGong dans une version dynamique pour étirer et tonifier – les 6 animaux pour la colonne vertébrale, les 6 exercices de base pour les grandes chaines tendino-musculaires, les 6 dispositions intérieures pour associer la pensée et le geste,… et, dans une version plus intériorisée, pour activer un paysage intérieur – la boule de Qi pour stimuler la sensation de l’énergie dans les mains et le corps puis le pinceau des doigts pour pointer et diriger. Enfin la pratique des formes solos (à mains nues, à l’éventail ou au bâton) pour assurer la mémorisation et la cohérence de l’ensemble.
- La rencontre de l’autre: l’entrainement avec partenaire ouvre à la dynamique de la relation à l’autre et au groupe. Ecouter, se connecter et suivre
Pour comprendre et transformer l’énergie qui se partage, se donne et se reçoit en compagnonnage de duos et duels, n’hésitez pas à me contacter.
A bientôt,
Jean-Luc Perot