31
janvier
2014
Une suite d’articles pour situer la pratique aux
Ateliers de La Main Franche.
n° 1 : Tai Chi – Théorie et pratique
Théorie et pratique
Quand on pratique vraiment le TaiChiChuan, le TaiChi nous pratique.
C’est à dire que le principe TaiChi nous inspire, il colore notre façon de penser et de nous comporter.
TAI CHI est une théorie GLOBALE et CONDENSEE. Elle propose un savoir-faire pour un savoir-vivre.
La pratique est personnelle, s’étend à toutes les expériences particulières. Elle se veut EFFICACE et PARTAGEABLE.
La connaissance, compréhension et intuition, prend appui sur la théorie et la pratique.
La compréhension se délecte dans la jouissance.
Tai Chi
En dépit de l’appellation- Principe Universel – le Taichi ne prétend PAS expliquer l’univers.
Quoi de plus condensé qu’un symbole en image. Le cercle entoure, il marque la globalité.
Le principe envisage globalement la situation pour comprendre son fonctionnement particulier.
C’est donc de l’homme et de son regard dont il est question, plus précisément de l’entendement et de l’agir humain et non d’un principe céleste ou divin révélé à quelque empereur chargé de régner et régler la société.
D’ailleurs, TAI CHI n’est pas exclusif, il sous-entend WU CHI et s’inscrit sur fond de SHU WU.
Qu’est-ce-à-dire ?
Que Tai Chi, vision d’un principe ordonnateur est précédé d’une vision qui ne distingue pas de principe – Wu Ji – et même consent à reconnaître qu’elle ne voit rien du tout du fond mystérieux et généreux qui engendre la vie.
Elle ne peut rien dire sinon qu’il est là avant et toujours en toile de fond de toute manifestation sensible. Elle l’appelle SHU WU – la vacance du vide.
Dès lors,on se souviendra que la vision TaiChi laisse la place pour des énergies non-identifiées et que, toutes les compréhensions particulières ne sont pas séparables du vide qui les contient.
DONC, on approchera une situation dans les détails de son fonctionnement sachant qu’au-delà des contours il y a le vide, l’espace, l’absence qui la « porte ».
Yin / Yang et Chi
Entrons dans le fonctionnement Tai Chi.
Une situation globale, complexe et confuse par nature peut se lire en Yin / Yang quand on l’envisage sur le mode énergétique.
Le mode énergétique s’intéresse au fonctionnement des choses. Il établit des relations entre les éléments de l’ensemble.
Il y perçoit des rapports et des échanges qui assurent la dynamique du système càd son évolution par changements et transformations.
Ainsi s’articulent toutes les qualités sensibles haut et bas, avant/après, chaud/froid, ferme/tendre, fort/faible, clair/obscur, plus/moins….La dialectique Yin/Yang pour activer des aspects contrastés, des dynamiques concurrentes, des oppositions fécondes sans perdre de vue la globalité de la “boule TaiJi “.
Ce jeu génère l’énergie – Chi – c’est-à-dire les forces qui produisent et animent : attraction / répulsion, apparition/disparition.
La grande leçon : Entrer en relation crée une énergie disponible
et permet sa transformation en forces diverses utiles pour entretenir, nourrir, protéger, jouir et réjouir.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école Réactions:
14
août
2013
Envie de se reprendre en main, besoin de se défouler, désir de changer, de s’échapper, de se vider ou de se remplir…
Le STRESS dit autant l’angoisse que l’énervement, la lassitude que l’agitation, la frénésie des désirs que la perte du goût et de l’envie.
Il signe et signale un désaccord intime .
Tu es à côté de tes pompes, sans écouter ni tes besoins ni tes souffrances,
Echoué dans un personnage, tu vis en te conformant à des idées toutes faites.
» Apprendre à sentir les tensions parasites, tristes et inutiles,
Ressentir l’effet du sourire qui dissout les crispations et les noeuds
Consentir à lâcher ce qui encombre le corps,la tête et le coeur. »
Une pratique régulière et harmonisée aux Ateliers de LA MAIN FRANCHE peut répondre à ce manque à vivre.
On y joue du corps en postures, étirements et mouvements fluides
On y joue de l’esprit, associant l’attention et l’intention pour affiner l’écoute
On y joue du souffle pour aspirer et souffler, sentir et ressentir
On y joue de la présence pour savourer la force de la douceur.
Il y a du silence et de la musique, des mots et des images.
Choisis tes vêtements et ton heure, la porte est ouverte !
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Articles de référence
Mot(s) clé(s): chi, chuan, Qong, stress, tai
Réactions:
5
juillet
2013
Moments euphoriques
Guerrier Duende – Un Art Martial pour la Paix
Mon approche Guerrier Duende se fonde sur 40 ans de pratiques martiales (Judo et Karate Do) avec comme fil conducteur la notion de Qi Gong, Qi, l’énergie.
Une formation en médecine chinoise de 1977 à 85 mise en pratique en consultations de massage chinois.
De 93 à 99 formation en thérapie manuelle – ostéopathie sous la direction de Daniel Fernandez.
Je continue ses recherches sur le thème de l’énergie et le bien-vivre en participant à des ateliers de formation sur le souffle, la voix, la relaxation, la danse.
Le Tai Chi Chuan et le Qi Gong commencé en 1978 s’imposera progressivement pour devenir le principal champ d’investigation et d’enseignement en 1995.
Associée à des formations neuro-cognitives ma pratique m’a conduit sur des terrains variés :
- développement personnel – approche psycho-somatique
- formation auto-défense féminine
- formation Professionnelle / ressourcement /esprit de groupe
- gestion du stress et de la violence à l’école, formations pour enseignants.
Depuis une bonne dizaine d’années je suis à la recherche de musicalité.
La rencontre de Laurence Chevallier et son approche mariant Tai Chi, Rituel, danse et spectacle m’ont ouvert à des explorations non martiales de mon répertoire.
Le Tai Chi Tango qui met en oeuvre l’approche intériorisée et le tango argentin me donne à préciser la relation dansante dans un « QiGong relationnel » .
Danza Duende arrive à point pour aller plus clairement et plus ouvertement vers un enseignement en vibration avec l’authenticité.
Aujourd’hui l’invitation Duende est la vibration majeure qui m’accompagne au quotidien.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Stages et ateliers
Mot(s) clé(s): chi, chuan, Danza, Duende, Festival, gong, Qi, tai
Réactions:
24
mars
2013
Qu’est ce que le Tai Chi chuan, c’est quoi le Chi Gong ?
Souvent posée, la question se résout par une invitation à la pratique. C’est que les formules consacrées – gymnastique douce, méditation en mouvement, culture de l’énergie – ne vibrent pas dans les corps et que les mots restent indigestes quand ils ne sont pas mis en chantier.
Le Chi Gong n’est soluble que dans l’expérience personnelle !
Cependant, je désire partager quelques repères sous le thème du « Corps Tai Chi ». Je parle du corps car c’est avec lui que l’on entre dans l’expérience de soi et je dis TaiChi pour rendre compte de la globalité de l’aventure. Le cerveau est dans le corps et la conscience vient avec le cerveau ainsi, l’esprit est dans le corps comme le corps est dans l’esprit. Prenons le temps de jalonner le parcours allant de la mécanique à l’énergétique et de l’énergétique à la philosophie.
D’abord La machine corporelle – l’homme debout.
Le corps mécanique s’articule autour du confort et de l’économie dans la stabilité et le mouvement. L’ajustement vertical offre le plus grand confort pour gérer la pesanteur qui ramène tout à la terre
Sous le contrôle du système nerveux , on y voit :
- Une charpente osseuse – où tous les segments s’adaptent les uns aux autres par le biais de rouages et d’engrenages.
- Un moteur musclé – des forces musculaires qui stabilisent et mobilisent globalement et localement.
- Un tissu conjonctif – des tendons, des ligaments, des enveloppes et des fluides qui font de l’ensemble une mécanique intégrée.
- Une dynamique pneumatique – spires et re-spire en continu gonflent et relâchent le mannequin.
La détente se dit par trois : relâchement, étirement et tonification
- Le relâchement des tensions superflues pour libérer les structures bridées.
- L’étirement par éloignement des extrémités pour maintenir souplesse et connectivité.
- La tonification pour reprendre confiance dans les appuis.
Ces trois là jouent autant dans le corps que dans le coeur et l’esprit.
Notre référence sera la posture TaiChi
On se pose sur le sol pour prendre appui et se redresser et d’autre part, on se tient, se maintient et s’anime entre aisance et puissance. La colonne vertébrale est un pilier mobile, un empilement de pièces articulées, interconnectées par des ligaments et des muscles. Les vertèbres ont chacune leurs spécificités fonctionnelles pour porter, supporter et faire tourner la machine. Debout, on s’abandonne à la pesanteur en lâchant les crispations de notre personnage quotidien et on s’oppose directement à la chute en éveillant un tropisme solaire qui nous étire comme la plantule poussant sa pointe vers la lumière. Cette double invite ajuste l’alignement, la détente et l’étirement. On s’abandonne à la terre pour augmenter la stabilité et le poids, on s’étend vers le soleil pour accroître vigilance et légèreté. Le train inférieur, des pieds au bassin condense l’appui et la force liés à la terre, le train supérieur de la main à l’omoplate et à la tête exprime l’acuité et la lucidité solaire et l’axe vertébral joue avec élasticité pour transmettre les informations statiques et dynamiques.
Le mouvement et le geste
Ici encore, la colonne vertébrale est au centre. elle est l’axe, le moyeu, le pivot et le premier moteur. L’intention naît du ventre, du coeur et de la tête alors que les jambes portent les mains là où elles sont efficaces. En pratique, ce sont différents niveaux de l’axe vertébral qui prendront l’initiative pour orienter le mouvement et adresser le geste… Le prochain article reprendra le fil du mouvement à partir du corps organique.
Publié par Jean-Luc dans Articles de référence, Réflexions personnelles
Mot(s) clé(s): chi, chuan, corps, gong, mouvement, Posture, Qi, réflexions, tai
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3
décembre
2012
Depuis la mi-septembre, la séance Tai Chi Chuan du jeudi 11h00 est précédée d’une demi-heure d’assise méditative. Je savais précieux le suspens de l’agitation habituelle mais je n’osais le proposer tant le mot « méditation » pesait lourd de ses connotations spirituelles, religieuses et ascétiques. Les stages de Danza Duende sont émaillés de courtes pratiques d’intériorisation et la simplicité de l’approche m’a convaincu. Aujourd’hui, un temps d’assise tranquille ouvre la séance de Taichi.
Cela s’appelle – Vivre en amitié avec soi-même!
Le thème initial est celui de l’oeuf.
La forme ovoïde permet d’inscrire le corps en posture assise. L’image est plastique, modulable à souhait, elle facilite des représentations qui autorisent diverses mises en oeuvre de soi. La coquille présente un dôme et un fond, tête et pelvis forment les 2 pôles. Elle est solide et poreuse; elle délimite et permet la communication. L’intériorisation dans sa coquille n’est pas un enfermement mais un préalable utile à la clarté du propos : reprendre l’aventure de la construction de soi.
En arrière, le dos et le dossier, nous sommes adossés à la colonne vertébrale, notre charpente osseuse, pilier de notre redressement.
En avant, la face, la poitrine et le ventre dessinent la panse, des contenants faisant écho à diverses modalités symboliques de notre présence:
En bas, le bassin, l’assise et le réservoir des possibles – les tripes et la force intime, le sexe et le vouloir-vivre.
Au milieu, la poitrine et le coffret thoracique, contenant de élans du coeur , de ses désirs et de ses freins
En haut, la tête et la boîte crânienne – lieu des représentations, de la conscience et de l’intelligence qui permet de changer les points de vue.
Tout est dans l’oeuf.
Le souffle est le fil conducteur, il porte la sensation qui chemine à travers le corps. Peu à faire et beaucoup à défaire, le sourire est là pour dénouer et lâcher ces tensions inutiles qui contiennent et empêchent l’expression d’une présence plus joyeuse.
Et tout commence avec TOI…
Au plaisir de vous rencontrer.
Publié par Jean-Luc dans Réflexions personnelles
Mot(s) clé(s): assise, chi, chuan, Posture, réflexions, tai
Réactions:
3
octobre
2012
Bonjour,
plus de trente ans déjà et l’aventure taichichuan continue à Namur. Même motivation : une voie de bien-être ou de mieux-être partagé. Même constat : Le corps est au départ de notre présence, de notre conscience et de notre action. Prenons-en soin, aimons-le.
Autour d’une affirmation : Le plaisir est le moteur des apprentissages heureux – Evitons ce qui le gâche, cherchons à ouvrir la pensée et le coeur, lâchons les croyances toutes faites et cultivons la curiosité et le sens de l’autre.
Depuis 1983, ma pratique TaichiChuan s’accorde avec le style Yang Michuan . Elle s’est continuellement ajustée à la fréquentation d’autres styles – Rencontres Jasnières, TaiChiT’cho, Lalita, Hannover…
J’ai creusé la compréhension énergétique avec une formation en médecine chinoise, j’ai approfondi le rapport physiologique dans la thérapie manuelle/ostéopathie, j’ai approché ses résonances chamaniques – souffle et son, voix et rythme, j’ai écouté les résonances symboliques de la tradition – orient/occident, j ai bien sûr creusé l’essence martiale conjuguant l’efficacité défensive et la bonne santé.
Depuis une dizaine d’années, la danse est venue compléter le sens de la relation et du plateau – espace/temps avec Laurence – TaichiTango avec Jo. Aujourd’hui, Danza Duende avec Yumma, met l’art au rang d’une sagesse au quotidien. Une invitation à plus de conscience pour « danser sa vie et vivre sa danse ». Réveiller la bonté et la beauté profonde de chacun, sentir l’interdépendance des humains dans une société plus harmonieuse.
Un égoïsme altruiste qui se réjouit du bonheur des autres, ne souffre pas du malheur et s’attache à aider.
Voilà qui ne change pas le contenu mais clarifie le propos : mieux-être, plaisir et contagion sur base de culture de l’énergie et du sens de l’autre.
Les occasions:
- ChiGong : intériorisation / espace-temps / 6 animaux / 4 éléments / les spirales / les tours pivots / bâton court
- TaiChiChuan : forme courte 13 de base / forme longue 3 duans / formes à l’éventail et au bâton long
- Tui Shou : la relation duo / duel – guerrier Duende – un art martial pour la paix
- TaiChiTANGO : Le voyage dansant du tango argentin dans une exploration évolutive de ses composantes : posture, pas, abrazo, musiques et rythme.
Au plaisir de vous revoir.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Réflexions personnelles
Mot(s) clé(s): chi, chuan, personnelles, Qong, réflexions, shou, tai, tango, tui
Réactions:
10
mai
2012
Les rencontres enthousiasmantes ne sont pas courantes. L’expérience Danza Duende que je viens de vivre début avril est de celles qui régénèrent en élevant les pratiques énergétiques à un projet de vie.
La proposition est simple et rigoureuse – réveille en toi la source de l’euphorie pour vivifier ton quotidien à la lumière d’expériences sublimes (Duende) et entre dans la conscience active de l’autonomie et de l’interdépendance.
La mise en oeuvre est riche d’expériences croisées, de rencontres symboliques, de silence et de paroles, de musiques et de danses, de souffles et de postures, de rires et de pleurs autant que de mains et de pieds. Tout est à advenir dans la conscience de la liberté et de la contrainte pour lever les obstacles à la jouissance de soi et à l’ouverture aux autres et aux mondes.
Le parcours est repéré, il y a des thèmes et des niveaux d’approfondissement. Pas de contenu doctrinal, pas de méthode patentée mais un projet exigeant qui se nourrira de formes déjà existantes et de créativité.
On y parle français, anglais, espagnol, portugais, italien,… Des femmes, des filles, des dames, la participation est majoritairement féminine mais l’exercice met en oeuvre la dynamique masculin/féminin en jouant des polarités homme/femme en chacun de nous.
Alors, homme, mon ami, toi qui fréquente les vertus martiales et viriles n’hésite pas à te lancer dans l’aventure danza duende pour y trouver la maturité de la femme, de la mère et de la fille, de la compagne et de l’aimante.
infos : www.danzaduende.org
Bon voyage.
Jean Luc
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école Réactions:
16
février
2012
Des pratiquants, maîtres en la matière ont condensé leur compréhension du TaiJiQuan dans quelques textes que l’on a l’usage de nommer
les CLASSIQUES du TAI JI QUAN.
L’appellation « Classiques » est la manière chinoise d’authentifier la valeur de la pratique. En effet, les livres classiques (Jing) sont des textes fondateurs de la culture chinoise, ils sont vénérables et remontent aux temps primordiaux.
EN ce qui nous concerne, on cite : le classique du TaiJiQuan attribué Zhang SanFeng, le traité de TJQ de Wang Zong Yue et le chant des 13 postures
Mais ce n’est qu’au début du XXè qu’on été diffusés ces textes en référence à l’ancienneté et à l’authenticité d’un lignage. Ainsi parurent
1919 – TaijiQuan illustré par Chen Xin, érudit de la famille Chen
1924 – étude sur le TaiJiQuan par Sun Lu Tang
1934 – Principes et applications de TaiJiQuan par Yang ChengFu
1935 – les 40 chapitres des familles Wu et Yang.
Aujourd’hui que le TaiJiQuan a diffusé à travers le monde, que des commentaires de commentaires ont circulé, que des images et des vidéos nous inondent que nous importe ces textes ? Anciens ou récents, du nord ou du sud, d’un style ou d’un autre c’est leur capacité à nous instruire et nous questionner qui comptent.
Les mots sont insuffisants pour décrire l’expérience en mouvement, l’image insuffisant pour décrire ce qui se passe au-delà des apparences mais tous deux sont parfois capables de susciter des interrogations, de questionner notre rapport au corps et à l’esprit.
La force des bons textes est de n’être ni descriptifs ni prescriptifs.
Non » il faut faire comme cela » ou « Tiens-toi droit » mais des formules poétiques, des métaphores qui, précisément nous transportent au-delà du mot et de l’image.
Ainsi la formule fondamentale qui situe la genèse d’un monde, le départ d’une aventure. La citation n’est pas textuelle, je rends l’essentiel de ce qui m’a ému.
» Les souffles clairs et subtils montent vers le Ciel-soleil, Les souffles lourds descendent à la Terre-terre et l’harmonie naît entre-deux, au vide médian, là où vit l’Homme-nature »
La verticalité rendue par la polarité Ciel/Terre n’est pas un objet planté une fois pour toutes mais un axe à mettre perpétuellement en acte.
Chaleur et lumière fécondent, ils font tourner l’air et l’eau. La terre nourrit , l’arbre pousse, comme l’humain.
« Qui ne se plante pas ne pousse » selon une formule en usage. La croissance harmonieuse implique d’avoir les pieds sur terre et la tête au soleil.
Mais il faut encore que le courant passe du soleil vers les racines et des racines vers les feuilles. Pour cela, il s’agit d’ouvrir les portes et les pores, de lever les obstacles
et de libérer le flux des vaisseaux et canaux.
La détente consiste à lâcher les tensions qui nous brident, à déposer ce que l’on porte indûment, à laisser dissoudre et fondre les amas pour s’abandonner à l’attraction terrestre.
Laisser décanter la posture est un aspect profond de la détente qui, de la surface à la profondeur invite à relâcher les grands muscles de la motricité volontaire puis les muscles posturaux et plus profondément encore la musculature végétative, celle que l’on ne contrôle pas volontairement mais qui répond étroitement à nos états de stress et de préoccupation. Se détendre, s’accepter, s’aimer, s’ouvrir et sourire… un processus sans fin.
L’autre versant consiste à étirer, à éloigner les deux extrémités d’un même segment, à ouvrir les articulations, rouages et relais. Un tonus ajusté nous fait tenir debout, ouvert et grandi.
Ouvrir et fermer, s’intérioriser et s’extérioriser, imprimer et s’exprimer, inspirer et expirer. Dans tous les aspects de la vie, l’esprit est capable de discerner des forces qui se répondent, qui font couple, concourent et coopèrent. La dynamique yin/yang crée la relation et, là où l’esprit la met en oeuvre, là vient l’énergie, la sensation et le dynamisme.
Voici condensé, par la vibration d’une phrase, l’essentiel des Classiques en rapport avec la posture et son vécu : Rectitude et alignement, Détente et étirement, yin/Yang et communication. L’esprit est aux commandes, l’énergie s’active et s’exprime par le corps.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Articles de référence Réactions:
30
juillet
2011
La postura en el Tai chi chuan
La construcción postural es un tiempo fundamental del aprendizaje y la práctica del Tai chi chuan.
Buscar la postura justa es, ante todo, una práctica que nos coloca en nuestro sitio y hace que nos sostengamos en pie.
Práctica exigente para reunir en un mismo individuo alineación corporal y elasticidad, fuerza y suavidad, enderezamiento y relajamiento, estabilidad y disponibilidad.
Es una inversión preciosa para abordar lo cotidiano del cuerpo, del gesto y del movimiento.
La perseverancia es necesaria, pero la proeza es a menudo tóxica. Cuanto más se busca dentro del registro natural, sin perder la exigencia de los puntos de referencia, más se aproxima uno a una validez todo-terreno.
Con el tiempo, la conciencia postural se vuelve un estado de espíritu, una postura existencial.
El cuerpo es el lugar donde vivo y desde donde hablo, fiador de mi autonomía.
Se gana en sencillez y en autenticidad cuidando de no separarse de la referencia a la experiencia personal.
Dentro de la práctica de las Formas, que sólo constituyen la parte más popular de la disciplina, parece erróneo, sin embargo, sujetarse a las posturas, como si la coreografía fuera una secuencia de fotos con etiquetas: “la grulla blanca, la serpiente que repta, las 7 estrellas…” ; trampas de la traducción y de la recepción, en los primeros tiempos, que tienden a permanecer y a ser repetidas con ganas, sin cuestionarlas. La palabra sustituyendo el concepto. ¿Sin lugar a dudas?
Se dice de la Forma que gestos y movimientos fluyen como las aguas del río, que las 8 « técnicas » sólo son transformaciones de energía que, efectivamente, se aprovecha de las continuas mutaciones yin/yang.
A partir de entonces, no hay « congelación de imagen » y la coreografía vive de su fluidez y de su continuidad. No se detiene el fluir del río; en él se ve una potencia profunda canalizada. Ésta se acumula, por el hecho de las olas y de los remolinos, para rodear o sumergir el obstáculo, pero no se detiene.
Sin embargo, no hay dos ríos iguales, ni dos instantes idénticos en la misma corriente.
Su vitalidad proviene sólo de la interpretación del actor, no de la repetición escolar de las posturas bien ejecutadas.
La mente puede leer en ella instantes, captar momentos, sentir en ella poses, pero disfruta con la pujanza continua y contenida, en la euforia del gesto bien llevado.
En el ejercicio « Tui Shou » a dos (empuje de manos, según la pobre traducción en uso), donde los movimientos y las variaciones son constantes, importa que los fundamentos posturales estén bien establecidos, pues la circulación de la energía depende, en gran medida, de la integración postural.
Los puntos de regencia formales que marcan la postura
-separación de los pies, adelantamiento de la rodilla, cadera hacia atrás (retroversión), apertura de los hombros, cabeza erguida…- son útiles para despertar el sentir de la energía y su movilización pero, en la « lucha » más libre, a menudo pierden su rigidez formal. Se transforman pero sin perder su coherencia energética. No es bueno estar « en mala postura ».
A la postura, se vuelve constantemente para mejorar la eficacia sin esfuerzo, la elegancia del gesto.
Es en el Qi Gong donde se cultiva la sensibilidad a la energía y es en su movilización que el ejercicio encuentra su pleno rendimiento.
En la aparente inmovilidad postural donde se « está posando » se juega con la activación de las tensiones contrastadas, de las fuerzas concurrentes que agudizan lo percibido y lo sentido.
Donde no se ve nada, donde parece que nada pasa, la corriente pasa, efectivamente.
Colocarse, soltarse, adaptarse y, ¿por qué no?, descansar.
La postura bien entendida conjuga los efectos de la práctica del Tai chi chuan.
Jean-Luc Perot, Enero 2011
Publié par Jean-Luc dans En España
Mot(s) clé(s): forma, gong, postura, Qi
Réactions:
9
février
2011
Rapide, économique et simple, la chute ouvre un champ d’exploration Tai Chi.
Les terriens
Nous vivons sur terre « comme des poissons dans l’eau » sans penser à l’air que nous respirons, à la pression atmosphérique qui nous pèse sur la tête et à l’attraction terrestre qui nous attire vers le centre de la terre.
Nous tombons sans cesse et le sol arrête notre chute en nous donnant la sensation de poids.
Nous sommes des êtres de chute au sens premier du terme. La chute libre nous est naturelle et tenir debout est un acte de résistance obstinée. La fatigue et le vieillissement nous ramènent à la terre, nous tombons jusqu’à la tombe. Humblement, l’humus nous attend pour nourrir de nouveaux élans.
La détente
Comme nous sommes forcément très attachés à la terre, le plus simple, le plus confortable et le plus sage est de l’accepter pleinement et de se détendre. Vivons heureux en regardant la vie, quand la mort sera, nous ne serons plus.
Le fait de se sentir bien, d’être bien dans son corps implique la gravité qui participe directement à la conscience de soi. Nous sommes graves, pesants et lourds mais cela n’empêche pas d’être joyeux.
La détente, l’abandon des tensions superflues sera le conseil récurrent de la pratique Tai Chi. Pas de ramollissement amorphe mais au contraire, le maintien d’un projet, d’une forme tendue vers un devenir, une invitation au voyage allégé des bagages inutiles.
L’exercice de la détente est sans fin, toujours remis en chantier par la persistance de tensions résiduelles acquises et par l’apparition de tensions renouvellées par les projets et les craintes.
La chute libre est un thème utile pour une détente plus profonde impliquant le système musculaire et son contrôle cortical et partant, une disposition mentale accueillante à l’égard de la vie.
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Publié par Jean-Luc dans Articles de référence
Mot(s) clé(s): chi, chuan, chute, détente, efficacité, Posture, shou, tai, tui
Réactions: