2
août
2008

Festival et stage de Bâton long à Lalita (Espagne)

La 11ème édition du Festival International de Tai Chi Chuan de Lalita (Espagne) se déroulera du 29 au 31 Août 2008 et sera suivi d’un stage de 3 jours de bâton long avec Jean-Luc Perot.

Pour plus d’infos sur ce superbe festival international rendez-vous sur leur site web mais, sachez déjà que vous y retrouverez Cornelia Gruber de Suisse, Epi van de Pol de Hollande, Daniel Grolle d’Allemagne, Jean-Luc Perot de Belgique, Simon Carey-Morgan de Grande Bretagne, Mario Napoli et Nathan Managed des USA ainsi que Sam Masich du Canada. Au plaisir de vous y voir.

16
juillet
2008

Parler de Qi Gong en français

Aux ateliers de La MAIN FRANCHE, le QiGong est en français.

Energie, souffle, dynamisme,…aucun mot français ne rend pleinement compte de la vitalité du Qi chinois. C’est que le Qi est changeant, par nature, comme le temps, comme l’air ou l’humeur.

L’analyse des caractères ouvre sur la bio-logique, le dynamisme de la vie «entre ciel et terre» où la proximité du soleil mobilise des masses d’air et d’eau qui s’échangent en souffles et vents, vapeurs et pluies pour animer la terre.[Wieger, leçon étymologique 98]. L’homme est concerné, sa culture, sa cuisine et son souffle participent du Qi. Le Qi est qualifié par le changement et le changement se décrit en yin/yang. Tout est Qi, de la matérialité à la subtilité, le Qi n’a pas de forme particulière, il se prête à toutes les formes et toutes les applications. Il est en intimité avec la vie et signe la vitalité et la vivacité. Lire la suite de cette entrée »

14
juin
2008

A propos du Ming Menn – Mei mon

Avant propos

Notre pratique Jisei Do nous invite à construire le corps énergétique ou corps martial, suivant le contexte, comme base de tout développement ultérieur. L’extrême- orient et la tradition chinoise, en particulier, a développé une culture sur base de l’énergie Qi ou Ki (en japonais). Cette notion lui a permis une représentation du monde, de sa genèse, de son organisation et de son fonctionnement.

Ainsi, après un vide mystérieux, indistinct et insondable, voici que point le TaiChi. Ce point, germe inaugural contient la dynamique Yin/Yang. Les souffles légers et subtils montent et vont former le Ciel, les souffles plus lourds descendent, se condensent et vont former la Terre; L’Homme occupe le Vide médian, l’intervalle entre Ciel et Terre. Il est le médiateur, participant du Ciel par la subtilité et de la Terre par sa matérialité, il accomplit le devenir du monde.

Ce langage symbolique nous parle de l’Homme par excellence et de nous , en particulier. Prendre modèle sur la régularité du CIel qui nous inspire et se conformer aux mouvements de la Terre qui nous porte pour assumer au mieux la vie de tous. Prendre en compte l’esprit, l’intelligence qui nous fait comprendre et inventer, assumer la matérialité, l’animalité et la poussée de l’instinct qui nous fait vivre pour s’adapter au mieux, accorder nos énergies au mouvement du monde.

Voici, pour suivre quelques réflexions plus particulières à l’entraînement qui jamais, pourtant, ne nous sépare de la vie au quotidien.

Il est tentant, pour justifier nos exercices énergétiques, de faire référence à la vision traditionnelle telle qu’elle se donne à connaître, par exemple, dans la médecine chinoise ou les textes dit taoïstes.

Cela pose d’emblée un malentendu que l’on pourrait dire réductioniste. Lire la suite de cette entrée »

20
mai
2008

Réflexions sur la pratique

Le corps est au départ de tous les développements. On partira donc du corps pour construire la charpente ostéo-articulaire qui sous-tend la posture. La détente est l’outil fondamental pour achever l’ouvrage, on laissera l’effet de la pesanteur s’exprimer le plus profondément possible sur toutes les masses corporelles suspendues. On alignera les segments en récupérant toutes les forces qui tendent à se désaxer. Plus on donne à la terre, plus on profite, par l’élasticité cellulaire, d’une force en retour pour ériger la stature.

Le souffle, évident dans l’air respiré, vient compléter cette dynamique en gonflant/dégonflant le mannequin; le soufflet diaphragmatique actionne la pompe qui anime et donne l’allure à tout le corps, des orteils jusqu’au bout des doigts. Plus subtil que l’air, l’esprit insuffle les mouvements et porte le geste par l’intention, l’idée qui donne sens à la forme. Le QI ou énergie naît de cette opération du corps et de l’esprit, mariés dans le souffle.

La personne est concernée dans son ensemble, des pieds à la tête, du plus solide au plus subtil et du plus intime au plus apparent. La rencontre de l’autre, partenaire ou opposant vient consolider ou infirmer la belle construction entamée dans le travail individuel.

Un temps nouveau s’ouvre dans la fidélité à l’exercice. Temps suspendu où le chemin méditatif donne sur des horizons insoupçonnés, des sens inouïs et des mots inédits. Travail de mémoire où l’on trie dans les sédiments déposés à notre insu, ce que l’on désire garder et ce que l’on abandonne pour renouveler la conversation avec la vie.

20
mai
2008

Glossaire personnel et petits textes sur la pratique

Tai Ji Quan, l’appellation ne gagne pas à être traduite. « Boxe du grand faîte » ou « poing du Taiji » sont peu évocateurs. 

TaiJi est un concept unifiant qui évoque le principe directeur, l’un, le tout ou la globalité d’une situation.

Quan a à voir avec l’empoignade, jeu ou combat. En pratique, le TaiJi s’exprime dans la dynamique yin/yang où des forces rivalisent, s’opposent et se complètent en un harmonieux déséquilibre perpétuellement ajusté. Pratiquer le Taijiquan, c’est chercher à harmoniser la complexité par la connaissance des relations et des variations yin/yang. La méthode est celle du combat et de ses imprévus. Concilier l’esprit et la méthode forme l’art martial.

Art martial – référence à la confrontation. Stratégie et tactique s’y retrouvent. L’excellent stratège gagne sans livrer bataille car il peut suivre le mouvement des souffles avant qu’ils ne s’expriment dans l’évènement et toujours choisir la position avantageuse qui met l’adversaire potentiel  » hors combat ». Cette culture de l’efficience passe par la préparation physique, psychologique et intellectuelle dans l’expérience et l’entraînement.

La peur, la douleur et l’urgence font « perdre les pédales » alors, le Taijiquan les prend à la racine, en travaillant au corps les traces de ces poisons. La détente et la juste tension au lieu de la crispation; le centrage et la cohérence face à l’éparpillement; la mobilité et la lenteur pour aller vite et en douceur. Les opposants au bonheur sont parfois au-dehors mais toujours d’abord, quelque part en nous; L’exercice passe par le plaisir d’être soi et de rencontrer l’autre avec cette qualité inventive qui invite à l’inattendu loin du prêt-à-porter et à-penser.