20
mars
2015
La pratique du TaiJiQuan valorise la recherche d’harmonie.
Harmonisation de la personnalité, intégration dans la société des hommes et dans l’environnement naturel et culturel par l’exercice de l’esprit, du corps et du souffle.
Le terme harmonie n’évoque pas simplement le bon assortiment des couleurs ou des sons, sa vibration ouvre des implications plus fondamentales.
Laissons d’abord résonner les mots construits avec le radical °ar, °er, °r :
L’ART
l’artiste et son talent créatif associe de manière inédite ses « objets » pour faire de la musique, de la danse, du dessin, des films, des mets et des mots…
L’artisan et son savoir-faire avec la méthode de ceux qui mettent la main à la pâte.
In-ars = inerte, inhabile à, sans capacité, sans énergie.
L’article
artus, le noeud d’une pousse, la jointure, les membres et plus spécialements les orteils (les artiches et les arpions ),
les parties numérotées d’un texte, l’article premier et, dans le registre du temps, le moment, à l’article de la mort.
ARTiculation
avec l’idée de relier les choses les unes aux autres pour leur bon fonctionnement.
ARme
armus – l’épaule, le bras d’où l’anglais arm . Les armes, initialement armure, casque, genouillère..s’ajustent adéquatement au corps.
Arithmétique
qui traite des nombres, des parties et distingue les unités pour calculer les opérations de base.
Rite
Rtam en sanscrit et ritus en latin pour la notion d’action rituelle qui organise l’espace et le temps, la conscience et le groupe.
Rythme
parle de l’écoulement temporel, du temps qui passe et se mesure dans le mouvement, les mouvements successifs.
De tout cela, me semble émerger l’idée de l’organisation fonctionnelle d’un système complexe. Complexe c’est à dire composé d’un ensemble de plusieurs éléments en relations intriquées. Pour que cela fonctionne, Il importe que toutes les parties s’adaptent les unes aux autres, que les emboîtement soient congruents et le mouvement fluide.
Immergé dans la complexité vivante, on s’adapte, porté par le flux, on suit le mouvement global.
L’intelligence du mouvement invite à distinguer les différents composants de l’ensemble, à clarifier leurs rapports, sentant ce qui les distingue et ce qui les oppose puis ce qui les rassemble et enfin à savourer l’effet obtenu par leur conjonction.
C’est le propre de la lecture yin/yang qui distingue des oppositions dynamiques dans l’apparente unité des phénomènes alors même qu’elle fait pressentir l’unité globale derrière les apparentes contradictions.
Ainsi, l’art de TaiJiQuan, l’art martial fait de nous des artistes càd des gens qui cultivent un savoir-être et un savoir-faire face à la complexité de la vie et ce d’une manière personnelle, originale. Cette originalité n’a pas à voir avec l’égoïsme du propriétaire ou du consommateurs mais avec le désir d’authenticité de celui qui veut assumer sa spécificité ( personne d’autre n’a été, n’est, ni ne sera identique).
Originalité qui n’a pas non plus à voir avec le souci de se faire remarquer, de se différencier par un quelconque artifice mais bien de prendre la responsabilité de son identité dans la société des hommes .
La quête d’harmonie s’appuie sur le besoin de sonner juste dans le concert des vivants; c’est un voyage entre amour, connaissance de soi et invention de soi, entre conscience de soi et identité en devenir.
L’éthique c’est-à-dire de manière très concrète, l’ensemble de fins et de principes qui dirigent mon existence, invite à sortir de l’anonymat pour entrer dans la subjectivité assumée et s’inscrire dans la nature et dans la culture. C’est une écologie, une logique qui intègre harmonieusement le sujet, le citoyen et la terre.
Gageons que l’exercice taiJiQuan gagne en humanité dans cette vision de l’art et de l’harmonie.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Articles de référence Réactions:
9
février
2015
Apparent / caché , visible / invisible, explicite / implicite.
Encore une variation Yin/Yang dans l’univers TaiChi.
C’est simple – ce que l’on voit est en relation intime avec ce que l’on ne voit pas.
Ainsi du corps, du geste et du comportement, on ne voit pas tout ce qui est caché dedans !
En route vers l’invisible !
TOUT COMMENCE AVEC TOI, LE CORPS EST PREMIER, il est au départ de l’exercice.
Dans ce sens, le corps ne se limite à la compréhension usuelle, il est l’ensemble de nos facultés, de nos possibilités et de nos ressources, celles que l’on sait comme celles qu’on ne sait pas.*
On est visible dans une manière d’être là, une présence dont le corps témoigne.
Celui que l’on voit agir, bouger ou se tenir tranquille est animé par des forces invisibles.
Dans cette perspective, l’exercice conscient devient un choix, celui d’une auto-éducation pour repenser les habitudes et les croyances dont nous sommes faits et installer un mode de comportement plus en accord avec ce que l’on aime et choisit.
Apparent / caché , visible / invisible, explicite / implicite.
Voici quelques repères
Sous la peau, le squelette.
La charpente osseuse, solide, vivante nous ancre dans la matière.
Sa structure, l’ensemble des éléments qui la compose est ordonné en fonction des forces et des charges qu’elle porte ou contient.
– Allongé au sol, on s’abandonne à la pesanteur, la charpente n’a rien à porter, elle repose.
-Debout, elle doit s’aligner dans la verticale pour tenir, des pieds à la tête.
C’est un acte de résistance et un exercice minutieux qui invite à la fois à l’abandon et à la tenue.
Entre le poids qui chute et la beauté qui tend vers la lumière on oscille autour d’une fugitive stabilité.
-En mouvement, elle cherche des appuis pour les forces qui la mobilise.
Cela met en évidence des zones clés : les pieds et le bassin, la colonne vertébrale et le port de tête qui forment les repères osseux du mouvement Taichi.
Au plus intime, la pensée.
L’esprit, la pensée, l’intention, le propos, l’idée… le système nerveux véhicule ses informations dans tout l’organisme.
Cela se traduit toujours, en fin de compte en contractions/ décontractions, mise en tension/détente pour ouvrir ou fermer, tenir ou lâcher…
- Les muscles squelettiques mettent la pensée volontaire en acte quand, hors conscience, la musculature profonde ajuste le tonus postural
- et que le système nerveux autonome maintient la stabilité du milieu intérieur qui permet la pensée.
Ainsi l’esprit s’enracine dans des dynamismes cachés en profondeur pour rayonner en pensées et gestes.
Entre les deux, le souffle régulateur
Le diaphragme s’active, il s’abaisse et appelle l’air, les poumons se gonflent puis se détendent- l’air rentre et sort.
Le mélange au sang et diffuse partout pour nourrir et nettoyer bref vivifier toutes les cellules.
Dans ce ternaire – Pensée – Souffle – Geste, les forces internes se conjuguent.
L’intention mobilise, elle suscite l’énergie dans les cellules et allume des circuits neuro-musculaires en réponse aux sollicitations internes et externes.
Moteur médian, le souffle assure la cohérence entre le haut et bas, il ceinture et gère la diffusion de l’énergie dans tout l’organisme.
Les forces prennent appui dans l’os, au sol et au fond du bassin, elles se propagent en suivant l’axe vertébral et fleurissent dans le geste, le regard et la parole.
Quand l’os est l’ancrage de l’esprit et le lieu du souffle, intérieur et extérieur restent en harmonie.
* voir J-F Billeter in leçons sur Tchouang tseu chez Allia.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Articles de référence Réactions:
28
novembre
2014
Cette réflexion du Mtre Wee Kee Jin me plaît beaucoup :
« En TaiChiChuan, on ne fait pas de mouvement, on applique les principes TaiChi. »
En effet, on est souvent distrait par le vocabulaire en usage – saisir le queue du moineau, caresser l’encolure du cheval, jouer du Pipa…et on ne voit plus ce qui se cache derrière ou plutôt dedans.
L’image est là pour éveiller la sensibilité, favoriser la mémorisation, transmettre en langage crypté mais elle ne dit pas l’essentiel de l’art interne.
ART INTERNE
L’interprétation la plus fréquente le distingue de la pratique dite externe qui met en valeur la performance musculaire, force, résistance, rapidité, brutalité .
La plus pertinente reste pour ma part, la référence à l’intériorité et à l’intimité.
Qu’est ce à dire ?
Outre le rapport à l’espace intérieur, Sans césure du corps à l’esprit, j’y vois un rapport de cause à effet ainsi qu’un projet existentiel.
– Causalité – l’esprit s’organise en une intention qui initie l’action,
– L’énergie – tout à la fois information nerveuse, sang et souffle allume le trajet de l’action
– Les référents internes produisent la suite physiologique du mouvement.
DONC, c’est d’abord affaire d’esprit !
Certes, on ne s’en rend pas clairement compte quand on débute mais il y a quelque chose dans l’esthétique et la lenteur qui nous parle d’un choix de vie.
Comme on parle de méditation en mouvement, je parle de philosophie du mouvement à entendre comme un choix de vie bonne sous le signe du mouvement, du devenir en accord avec la force de la douceur.
Ensuite, on parle d’énergie (Qi).
Là cela se complique un peu tant le terme est vague.
Mais justement l’énergie n’a pas de forme et se prête à toutes les formes pour produire ses effets.
L’énergie, on la ressent clairement quand on en a : On est en forme, on a de l’idée et du souffle, on est enthousiaste, plein d’entrain…Tout ce qu’il faut de vitalité pour aller avec la vie sachant dépenser sans gaspiller et nourrir sans nuire.
Dans le corps l’énergie ne se distingue pas du souffle (air) et du sang ni de l’information nerveuse (sensitive et motrice) et, dans cette optique le corps rassemble toutes nos facultés et nos potentialités connues et inconnues selon la formule proposée par F. Billeter.
Enfin, on bouge à partir du centre.
l’économie du mouvement associe la détente et l’alignement postural.
Pour produire ses effets, une force a besoin de points d’appui; les repères internes seront les lieux d’appui et de passage des forces.
« La force s’enracine dans les pieds, se développe dans les jambes, s’oriente dans le bassin, voyage dans la colonne vertébrale pour fleurir dans le geste et le regard »
DONNER : Le pied touche le sol, il entre en contact avec la terre et y trouve des appuis pour exprimer des forces de poussées ascendantes qui sont amplifiées par le genou et la hanche coxo-fémorale. L’assise du bassin efface l’excès de cambrure lombaire et permet à la force de monter le long de la C.V. pour fleurir dans le regard et, passant par l’épaule sortir par la main.
RECEVOIR : Le pied fait office de prise de terre, il se connecte pour laisser passer le courant descendant, le genou amortit, le bassin s’assied, la portion lombaire laisser couler les forces vers le bas. La stature se maintient mais libère en elle-même les passages ( relais – rouages – chacras )de la force, comme une coulée descendant à la rencontre du sol.
YIN / YANG
Donner ( Peng) et recevoir (Lu) sont les deux grandes dynamiques recyclant perpétuellement les énergies contrastées et concourantes qui produisent beaucoup d’effet sans beaucoup d’effort.
décembre 2014 – à suivre…
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Articles de référence, Réflexions personnelles Réactions:
20
octobre
2014
Vive le Qi Gong libre !
La tendance actuelle est d’associer QiGong et médecine chinoise via la théorie des « 5 mouvements, des méridiens et des points «
Il me semble que – cultiver l’énergie – c’est d’abord faire le tri entre ce qui nous réjouis, nous réconforte et nous dynamise et d’autre part, ce qui nous pompe de l’énergie, nous attriste ou nous affaiblit.
Ensuite vient le temps de la pratique, seul et/ou en groupe pour trouver son style et s’entraîner.
De ce point de vue, la culture de l’énergie appartient à tout le monde.
Bien sûr on sait le terreau chinois qui a produit le concept de QIGong mais il n’y a pas lieu d’enfermer les pratiques sous une appellation contrôlée exclusive «made in modern China».
L’antique appellation «YangShen» – entretien de la vitalité – couvre le champ bien plus vaste du bien vivre.
Un peu d’histoire.
Des textes produits dans le premier quart du XXè , – explications subtiles sur le QiGong de Zun Wozhai et les procédés thérapeutiques du QiGong de Dong Hao sont à l’origine de la discipline QiGong moderne qui a pris son expansion vers 1950 en regroupant des techniques martiales, gymniques, respiratoires ; des techniques de visualisation, de concentration aussi bien que de la transe, de l’hypnose, de la magie et et de l’illusionisme.
– voir Catherine Despeux in – le QiGong, une expression de la modernité chinoise. –
Le QIGong moderne s’est développé sous Mao, un QiGong de santé conduit par la personnalité de Liu Guizhen (1920-1983)
qui sortit le QIGong antique de son contexte religieux et privé pour le mettre au service de l’état et du peuple.
De 55 à 60 fleurirent des centres de soins et de développement du QiGong qui disparurent cependant dans les massacres de la révolution culturelle.
Ce n’est qu’en 1980 que le gouvernement remis à l’honneur QiGong, Taichichuan et médecine traditionnelle.
Cette promotion fut l’occasion pour la Chine moderne de se distinguer de la culture occidentale et d’asseoir son leadership en ce domaine :
Il n’est de Qigong que Chinois et moderne.
Or, QiGong, TaiJiQuan et médecine «traditionnelle» ont diffusé largement dans le monde et se sont adapté à tous les terrains et tous les milieux.
La diversité des sources d’inspiration a conduit à des classifications
par exemple :
QiGong dur / QiGong souple – le premier à caractère martial – bris de pierre à mains nues,
résistance à la frappe, à la pénétration d’une pointe… repris sous l’appellation générique de WaiGong – pratique externe.
en contraste avec le Nei Gong, pratique interne qui reprend lui toutes les autres formes de QiGong.
On y distingue le JingGong, mise en oeuvre du souffle dans la quiétude et le recueillement ( assise méditative, Nei gong)
de la mise en oeuvre du souffle en mouvement de type éducation physique – DaoYin et en mouvements spontanés comme dans l’extase et la transe.
Dans cet ensemble, on peut, en outre reconnaître les courants boudhistes, taoïstes, confucéens, médicaux ou martiaux
ainsi que les pratiques populaires des exorcistes et sorciers.
Merci à la Chine d’avoir ouvert un vaste champ d’exploration et d’exploitation mais non à la tendance actuelle qui voudrait normaliser et monopoliser ces pratiques.
Il m’importe de dire clairement que le bien-être que l’on peut trouver dans une pratique énergétique
n’est en aucun cas limitée à l’expression moderne de la théorie des 5 mouvements/ 12 méridiens.
La créativité part de la recette qui allie une intention ( un propos) à une sensibilité ( écoute et ressenti ) à une posture, un geste ou un mouvement.
Le corps tel qu’il se présente au moment de l’entraînement sera le lieu privilégié pour mettre en oeuvre l’exercice.
A vous donc et à chacun de choisir et/ou de combiner les temps méditatifs, la relaxation, les étirements, l’écoute intérieure, la créativité martiale ou dansante pour faire fleurir ce qu’il ce qu’il y a de beau, de bon et de fort en soi pour une vie plus agréable et une société plus douce.
Jean Luc – namur – octobre 2014
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école Réactions:
27
juin
2014
Le Qi gong pourrait être l’art de sentir, de se sentir et partant, de mieux sentir et ressentir les choses.
Se sentir, en voilà une question !
Comment faire ? Je suis tellement confondu avec mon monde.
Je peux me connaître et me reconnaître de l’extérieur en voyant les traces laissées sur mon passage – vêtements, photos, fonctions, relations…
Je peux aussi dire « je me sens bien ou mal » me référant à l’aise ou au malaise.
Le propos QiGong est d’affiner les sens pour éveiller la sensibilité, l’émotion et la sensualité.
Mais les sens s’arrêtent facilement aux contours, à l’apparence. Mon image et mes formes, mes bruits et mes mots, mon odeur et mon goût m’informent mais il faut aller plus profond et changer de point de vue.
Partir de l’intérieur. Cela s’appelle l’écoute intérieure, le retournement des sens ou la méditation.
A l’intérieur, ça bouge, ça respire et circule ; il y a du mouvement, il y a de l’espace.
La sensibilité à soi-même fait partie de notre bagage sensoriel, elle est même au départ de la conscience de soi, une référence stable et persistante pour tous les événements de l’existence.
Elle se développe et permet, dans les limites de la culture une identification progressive de soi. On peut alors se raconter, s’identifier dans le récit de sa existence.
Une fois informé , on choisit d’éduquer ce sens interne et de l’affiner en s’écoutant fonctionner c’est-à-dire en prenant le temps d’infuser, de résonner, de ressentir.
On devient plus conscient du fait que la matière première de notre rapport au monde c’est nous-mêmes.
Notre perception du monde reste toujours marquée par ce que nous percevons de nous-mêmes.
Depuis l’origine nous interprétons, nous créons et croyons le monde.
Le quotidien sanctionne l’adéquation de notre interprétation et, si nous acceptons la remise en question, nous tendons vers plus d’objectivité.
Mais, l’expérience est biaisée par la culture dans laquelle notre esprit a éclos. Pour continuer la maturation, Il nous faut encore prendre nos distances pour sortir du cadre normatif dans lequel nous avons été pensés avant que de penser. Restaurer l’écart pour sortir des préjugés, du prêt-à-porter et à se comporter.
Se régénérer à la source invite à retrouver le non-prévenu et l’inattendu dans ce que l’on connaît déjà. La curiosité invite à l’aventure, il y a de l’étrange dans le presque rien et seule l’in-expérience ouvre à l’expérience.
L’esprit peut alors choisir d’entrer en conversation personnelle avec le monde et les autres sur le mode créatif.
L’invention de soi ne part pas de rien, elle fait l’inventaire, trie, découvre, rejette et conserve pour associer de manière inédite.
Le Qigong n’est pas un produit fini, une suite d’exercices, une recette de bonne santé mais une incitation à savourer et à partager la formule unique de notre présence au monde.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école Réactions:
26
mars
2014
“Rythmer nos pas au beau milieu du vignoble des champagnes du département de l’Aube.”
TAICHI-TANGO
En Champagne-Ardenne/ Aube / France
En collaboration avec le Festival des Estivallées et les Ateliers de la Main Franche
Du lundi 18 au dimanche 24 août 2014
« Salle des Emois »
Place de la Mairie à Essoyes.
6 journées – 3 ateliers quotidiens
10 à 12h30 – 16 à 18h30 – 20.30 à 22h.
En soirée,
pràcticas de Tango argentin encadrées par le Maestro Fédor Villafane https://www.facebook.com/fedor.villafane
L’accès des pràcticas est ouvert aux participants extérieurs.
Début des ateliers lundi 18 août à 16h, clôture dimanche 24 vers 13h
Horaires modulables en fonction des participants, de la météo, et des organisations telles que projections, spectacles, dégustations …
Le cadre
Au cœur des vignobles de champagne, la douceur estivale du village d’Essoyes, ses ruelles fleuries, les abords paisibles de sa rivière Ource, l’espace des Renoir, les pétillants trésors des caves du champagne de l’Aube. http://www.essoyes.fr/
L’esprit
Ces rencontres sont ouvertes à tous dès 16 ans. Un partage convivial accordera les pratiques Taïchi et Tango.
Entre contrainte et inventivité des pas, les ateliers voyageront des gestes du solo jusqu’à ceux qui se partagent en dansant.
Pour communiquer, on croisera sans chichi le français, l’anglais et l’espagnol.
Seul ou accompagné, profane ou expert(e) du geste, vigneron(ne), touriste, artiste, tangoteur(se), taichichuaneur(se), qigongiste … tous sont les bienvenus(es).
Le contenu
S‘inspirant de la symbolique du champagne dont la saveur émerge des vertus de la nature assemblées grâce au savoir-faire de son vigneron, ces rencontres croiseront les répertoires gestuels du Tango argentin avec ceux du Taïchi pour y conjuguer les subtilités relationnelles du mouvement.
Le programme de ces ateliers combinera des pratiques organisées en solo, puis avec objet et enfin en partenariat.
– Le Qi gong ouvrira le corps, le coeur et le souffle.
– Le Taïchi inspirera la posture, la stature et l’alignement, il précisera la détente du geste vécu de l’intérieur dans la force, la douceur et le sens de la forme.
– Le contact-improvisation nourrira l’approche des bases du Tango argentin.
On visera les qualités d’une écoute réciproque qui fonde la danse en couple, distinguant la précision des appuis – la gestion des tensions – la sensibilité de l‘écoute – la musicalité des pas – la créativité du partage…
L’évolution des ateliers s’organisera autour d’une mise en jeu progressive du bâton long.
Il sera l’élément conducteur du contenu technique des pratiques enseignées, à la fois support des formes en Taïchi (http://youtu.be/mmpL_4_B3jM) et vecteur didactique de l’approche des figures en Tango argentin.
Tenue
L’aisance avant tout, confort et fantaisie, chaussures et chaussettes réservées à la pratique sur le parquet de la Salle des Emois.
Venir à Essoyes
Essoyes se situe à
50km de Troyes – 150km de Dijon – 180km de Reims – 220km de Paris – 340km de Lyon – 350km de Bruxelles – 580km de Londres – 1200km de Madrid.
– En voiture:
En provenance de Paris et du Nord: Autoroute A5 sortie Magnant (n°22)
En provenance du Sud: Autoroute A5 sortie Ville sous la Ferté (n°23)
– En transports en commun:
Train jusque la Gare de Troyes.
Prendre le bus de la compagnie « Les courriers de l’Aube » (Ligne 4 Châtillon/Troyes). Arrêt à Bar-Sur-Seine. De Bar-Sur-Seine à Essoyes prendre le taxi.
Possibilité de prendre un train jusque Vendeuvre-sur-Barse (gare plus proche d’Essoyes que celle de Troyes) puis prendre un taxi (00 33 (0)3 25 41 08 39 / 00 33 689 91 24 37- www.taxi-sebastien.fr – http://youtu.be/xIK-0D3FALI)
La gare TGV la plus proche est à Montbard, dans le département de la Côte-d’Or en Bourgogne, région voisine immédiate du territoire d’Essoyes.
Loger à Essoyes
Deux gîtes-chalets au Domaine de la Charmette www.domainedelacharmette.com sont déjà réservés pour accueillir une dizaine de stagiaires. Réserver sa place auprès des Ateliers de la Main Franche.
Les chambres d’hôtes ainsi que l’accueil chez l’habitant sont à réserver via l’otee.
Au centre du bourg, la mairie d’Essoyes met à la disposition exclusive des participants une aire de camping située sous les arbres dans le parc du château, en bordure de rivière avec accès aux commodités du centre sportif.
Réserver sa place de camping auprès de
L’Office du tourisme d’Essoyes
otee10360@gmail.com
Espace Renoir/Place de la Mairie
Tél : 00 33 (0)3.25.29.21.27
Se nourrir à Essoyes
www.ot-essoyes.fr/rwd-restaurant.html
– Restaurant ouvrier au bord de l’Ource avec repas de midi 3 services.
– Guinguette sur le quai de l’Ource, restauration rapide en journée et soirée.
– Pizzéria sur la place de l’Eglise.
– 2 boulangeries, une superette, 2 traiteurs
INFORMATIONS et INSCRIPTION
Infos pratiques auprès des Ateliers de La Main Franche
site www.taichichuan.be
Contact et pré-inscription par courriel
jean.luc.perot@taichichuan.be
Mentionner : Nom – Prénom
+ RENCONTRES D’ESSOYES.
Participation aux frais à verser sur place.
– 200€ forfait 6 jours ou 50€ la journée.
– 150€ pour Essoyens(nes)
– 100€ étudiants/artistes participants à l’animation.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Stages et ateliers Réactions:
17
mars
2014
Je terminais le première article avec cette formule : C’est dans la relation que vient l’énergie.
Partout la vie naît et s’entretient dans l’échange.
Entre Soleil et Terre il est question d’échanges, de distance et d’attractions .
Sur Terre se répondent des températures et des vents, de l’eau et des reliefs, des pierres, des bois et des feuilles qui font nos climats.
Des animaux micro et macro naissent , mangent, respirent, éliminent leurs déchets et meurent. la terre recycle l’ensemble dans un humus fécond.
Echanges, influences, relations, liens, liaisons tout est interconnecté.
Nous autres, bipèdes plantigrades omnivores jouissons de tout cela et formons des couples et des groupes, des clans et des réseaux pour connecter nos esprits et échanger nos informations.
Mais voilà, souvent on perd conscience de cette intrication alors que c’est elle qui est et fait la vie.
OUVERTURE
Nos portes et fenêtres donnent sur le monde, nos sens captent les messages, nos têtes les interprètent pour en faire une histoire personnelle et collective.
Ecoutons avec curiosité, découvrons, essayons et apprenons à choisir ce qui nous fait du bien tout en évitant ce qui nous nuit.
Et d’abord, commençons par nous écouter.
L’assise tranquille ou méditative, comme on veut, est l’occasion de faire taire l’agitation mentale et musculaire pour s’ouvrir à la simple présence.
On voit mieux ce que l’on a, ce qui nous manque comme ce qu’on garde par habitude.
ACCUEIL
La dialectique yin/yang n’est en aucun cas l’occasion de classer et de ranger dans des boîtes yin ou yang. Elle invite au contraire à nuancer, à mettre en évidence des petites différences, des gradations, des contrastes et des variations pour faire vibrer l’apparente banalité des choses.
Elle convoque également le sens de la relativité car il n’y a de yin/yang que l’un par rapport à l’autre et sous un certain point de vue, dans un certain contexte et dans une certaine occurrence.
AGIR et CHOISIR
Cette ouverture accueillante affine les sens, développe l’acuité et le discernement. On analyse, compare, évalue, apprécie…
On commence à sentir que nos existences sont notre point de vue sur la vie, sans égoïsme, on prend conscience et confiance en soi.
On est prêt pour le changement, non seulement pour changer une petite chose de ci de là mais pour CONSENTIR au mouvement.
Plus encore pour aimer les mutations et transformations qui nous font changer avec le temps, les lieux et les autres.
Le QI, l’énergie est changeante par essence.
Alors on l’entretient, la nourrit, la fait circuler et permet ses transformations.
Le Chi Cong (QIGong) devient un art de vivre au quotidien , en fin de compte une histoire d’amour, une sagesse existentielle.
Vision simplifiée d’un ensemble
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école Réactions:
31
janvier
2014
Une suite d’articles pour situer la pratique aux
Ateliers de La Main Franche.
n° 1 : Tai Chi – Théorie et pratique
Théorie et pratique
Quand on pratique vraiment le TaiChiChuan, le TaiChi nous pratique.
C’est à dire que le principe TaiChi nous inspire, il colore notre façon de penser et de nous comporter.
TAI CHI est une théorie GLOBALE et CONDENSEE. Elle propose un savoir-faire pour un savoir-vivre.
La pratique est personnelle, s’étend à toutes les expériences particulières. Elle se veut EFFICACE et PARTAGEABLE.
La connaissance, compréhension et intuition, prend appui sur la théorie et la pratique.
La compréhension se délecte dans la jouissance.
Tai Chi
En dépit de l’appellation- Principe Universel – le Taichi ne prétend PAS expliquer l’univers.
Quoi de plus condensé qu’un symbole en image. Le cercle entoure, il marque la globalité.
Le principe envisage globalement la situation pour comprendre son fonctionnement particulier.
C’est donc de l’homme et de son regard dont il est question, plus précisément de l’entendement et de l’agir humain et non d’un principe céleste ou divin révélé à quelque empereur chargé de régner et régler la société.
D’ailleurs, TAI CHI n’est pas exclusif, il sous-entend WU CHI et s’inscrit sur fond de SHU WU.
Qu’est-ce-à-dire ?
Que Tai Chi, vision d’un principe ordonnateur est précédé d’une vision qui ne distingue pas de principe – Wu Ji – et même consent à reconnaître qu’elle ne voit rien du tout du fond mystérieux et généreux qui engendre la vie.
Elle ne peut rien dire sinon qu’il est là avant et toujours en toile de fond de toute manifestation sensible. Elle l’appelle SHU WU – la vacance du vide.
Dès lors,on se souviendra que la vision TaiChi laisse la place pour des énergies non-identifiées et que, toutes les compréhensions particulières ne sont pas séparables du vide qui les contient.
DONC, on approchera une situation dans les détails de son fonctionnement sachant qu’au-delà des contours il y a le vide, l’espace, l’absence qui la « porte ».
Yin / Yang et Chi
Entrons dans le fonctionnement Tai Chi.
Une situation globale, complexe et confuse par nature peut se lire en Yin / Yang quand on l’envisage sur le mode énergétique.
Le mode énergétique s’intéresse au fonctionnement des choses. Il établit des relations entre les éléments de l’ensemble.
Il y perçoit des rapports et des échanges qui assurent la dynamique du système càd son évolution par changements et transformations.
Ainsi s’articulent toutes les qualités sensibles haut et bas, avant/après, chaud/froid, ferme/tendre, fort/faible, clair/obscur, plus/moins….La dialectique Yin/Yang pour activer des aspects contrastés, des dynamiques concurrentes, des oppositions fécondes sans perdre de vue la globalité de la “boule TaiJi “.
Ce jeu génère l’énergie – Chi – c’est-à-dire les forces qui produisent et animent : attraction / répulsion, apparition/disparition.
La grande leçon : Entrer en relation crée une énergie disponible
et permet sa transformation en forces diverses utiles pour entretenir, nourrir, protéger, jouir et réjouir.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école Réactions:
14
août
2013
Envie de se reprendre en main, besoin de se défouler, désir de changer, de s’échapper, de se vider ou de se remplir…
Le STRESS dit autant l’angoisse que l’énervement, la lassitude que l’agitation, la frénésie des désirs que la perte du goût et de l’envie.
Il signe et signale un désaccord intime .
Tu es à côté de tes pompes, sans écouter ni tes besoins ni tes souffrances,
Echoué dans un personnage, tu vis en te conformant à des idées toutes faites.
» Apprendre à sentir les tensions parasites, tristes et inutiles,
Ressentir l’effet du sourire qui dissout les crispations et les noeuds
Consentir à lâcher ce qui encombre le corps,la tête et le coeur. »
Une pratique régulière et harmonisée aux Ateliers de LA MAIN FRANCHE peut répondre à ce manque à vivre.
On y joue du corps en postures, étirements et mouvements fluides
On y joue de l’esprit, associant l’attention et l’intention pour affiner l’écoute
On y joue du souffle pour aspirer et souffler, sentir et ressentir
On y joue de la présence pour savourer la force de la douceur.
Il y a du silence et de la musique, des mots et des images.
Choisis tes vêtements et ton heure, la porte est ouverte !
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Articles de référence
Mot(s) clé(s): chi, chuan, Qong, stress, tai
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5
juillet
2013
Moments euphoriques
Guerrier Duende – Un Art Martial pour la Paix
Mon approche Guerrier Duende se fonde sur 40 ans de pratiques martiales (Judo et Karate Do) avec comme fil conducteur la notion de Qi Gong, Qi, l’énergie.
Une formation en médecine chinoise de 1977 à 85 mise en pratique en consultations de massage chinois.
De 93 à 99 formation en thérapie manuelle – ostéopathie sous la direction de Daniel Fernandez.
Je continue ses recherches sur le thème de l’énergie et le bien-vivre en participant à des ateliers de formation sur le souffle, la voix, la relaxation, la danse.
Le Tai Chi Chuan et le Qi Gong commencé en 1978 s’imposera progressivement pour devenir le principal champ d’investigation et d’enseignement en 1995.
Associée à des formations neuro-cognitives ma pratique m’a conduit sur des terrains variés :
- développement personnel – approche psycho-somatique
- formation auto-défense féminine
- formation Professionnelle / ressourcement /esprit de groupe
- gestion du stress et de la violence à l’école, formations pour enseignants.
Depuis une bonne dizaine d’années je suis à la recherche de musicalité.
La rencontre de Laurence Chevallier et son approche mariant Tai Chi, Rituel, danse et spectacle m’ont ouvert à des explorations non martiales de mon répertoire.
Le Tai Chi Tango qui met en oeuvre l’approche intériorisée et le tango argentin me donne à préciser la relation dansante dans un « QiGong relationnel » .
Danza Duende arrive à point pour aller plus clairement et plus ouvertement vers un enseignement en vibration avec l’authenticité.
Aujourd’hui l’invitation Duende est la vibration majeure qui m’accompagne au quotidien.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Stages et ateliers
Mot(s) clé(s): chi, chuan, Danza, Duende, Festival, gong, Qi, tai
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