5
juillet
2013
Moments euphoriques
Guerrier Duende – Un Art Martial pour la Paix
Mon approche Guerrier Duende se fonde sur 40 ans de pratiques martiales (Judo et Karate Do) avec comme fil conducteur la notion de Qi Gong, Qi, l’énergie.
Une formation en médecine chinoise de 1977 à 85 mise en pratique en consultations de massage chinois.
De 93 à 99 formation en thérapie manuelle – ostéopathie sous la direction de Daniel Fernandez.
Je continue ses recherches sur le thème de l’énergie et le bien-vivre en participant à des ateliers de formation sur le souffle, la voix, la relaxation, la danse.
Le Tai Chi Chuan et le Qi Gong commencé en 1978 s’imposera progressivement pour devenir le principal champ d’investigation et d’enseignement en 1995.
Associée à des formations neuro-cognitives ma pratique m’a conduit sur des terrains variés :
- développement personnel – approche psycho-somatique
- formation auto-défense féminine
- formation Professionnelle / ressourcement /esprit de groupe
- gestion du stress et de la violence à l’école, formations pour enseignants.
Depuis une bonne dizaine d’années je suis à la recherche de musicalité.
La rencontre de Laurence Chevallier et son approche mariant Tai Chi, Rituel, danse et spectacle m’ont ouvert à des explorations non martiales de mon répertoire.
Le Tai Chi Tango qui met en oeuvre l’approche intériorisée et le tango argentin me donne à préciser la relation dansante dans un « QiGong relationnel » .
Danza Duende arrive à point pour aller plus clairement et plus ouvertement vers un enseignement en vibration avec l’authenticité.
Aujourd’hui l’invitation Duende est la vibration majeure qui m’accompagne au quotidien.
Publié par Jean-Luc dans Actualité de l'école, Stages et ateliers
Mot(s) clé(s): chi, chuan, Danza, Duende, Festival, gong, Qi, tai
Réactions:
24
mars
2013
Qu’est ce que le Tai Chi chuan, c’est quoi le Chi Gong ?
Souvent posée, la question se résout par une invitation à la pratique. C’est que les formules consacrées – gymnastique douce, méditation en mouvement, culture de l’énergie – ne vibrent pas dans les corps et que les mots restent indigestes quand ils ne sont pas mis en chantier.
Le Chi Gong n’est soluble que dans l’expérience personnelle !
Cependant, je désire partager quelques repères sous le thème du « Corps Tai Chi ». Je parle du corps car c’est avec lui que l’on entre dans l’expérience de soi et je dis TaiChi pour rendre compte de la globalité de l’aventure. Le cerveau est dans le corps et la conscience vient avec le cerveau ainsi, l’esprit est dans le corps comme le corps est dans l’esprit. Prenons le temps de jalonner le parcours allant de la mécanique à l’énergétique et de l’énergétique à la philosophie.
D’abord La machine corporelle – l’homme debout.
Le corps mécanique s’articule autour du confort et de l’économie dans la stabilité et le mouvement. L’ajustement vertical offre le plus grand confort pour gérer la pesanteur qui ramène tout à la terre
Sous le contrôle du système nerveux , on y voit :
- Une charpente osseuse – où tous les segments s’adaptent les uns aux autres par le biais de rouages et d’engrenages.
- Un moteur musclé – des forces musculaires qui stabilisent et mobilisent globalement et localement.
- Un tissu conjonctif – des tendons, des ligaments, des enveloppes et des fluides qui font de l’ensemble une mécanique intégrée.
- Une dynamique pneumatique – spires et re-spire en continu gonflent et relâchent le mannequin.
La détente se dit par trois : relâchement, étirement et tonification
- Le relâchement des tensions superflues pour libérer les structures bridées.
- L’étirement par éloignement des extrémités pour maintenir souplesse et connectivité.
- La tonification pour reprendre confiance dans les appuis.
Ces trois là jouent autant dans le corps que dans le coeur et l’esprit.
Notre référence sera la posture TaiChi
On se pose sur le sol pour prendre appui et se redresser et d’autre part, on se tient, se maintient et s’anime entre aisance et puissance. La colonne vertébrale est un pilier mobile, un empilement de pièces articulées, interconnectées par des ligaments et des muscles. Les vertèbres ont chacune leurs spécificités fonctionnelles pour porter, supporter et faire tourner la machine. Debout, on s’abandonne à la pesanteur en lâchant les crispations de notre personnage quotidien et on s’oppose directement à la chute en éveillant un tropisme solaire qui nous étire comme la plantule poussant sa pointe vers la lumière. Cette double invite ajuste l’alignement, la détente et l’étirement. On s’abandonne à la terre pour augmenter la stabilité et le poids, on s’étend vers le soleil pour accroître vigilance et légèreté. Le train inférieur, des pieds au bassin condense l’appui et la force liés à la terre, le train supérieur de la main à l’omoplate et à la tête exprime l’acuité et la lucidité solaire et l’axe vertébral joue avec élasticité pour transmettre les informations statiques et dynamiques.
Le mouvement et le geste
Ici encore, la colonne vertébrale est au centre. elle est l’axe, le moyeu, le pivot et le premier moteur. L’intention naît du ventre, du coeur et de la tête alors que les jambes portent les mains là où elles sont efficaces. En pratique, ce sont différents niveaux de l’axe vertébral qui prendront l’initiative pour orienter le mouvement et adresser le geste… Le prochain article reprendra le fil du mouvement à partir du corps organique.
Publié par Jean-Luc dans Articles de référence, Réflexions personnelles
Mot(s) clé(s): chi, chuan, corps, gong, mouvement, Posture, Qi, réflexions, tai
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30
juillet
2011
La postura en el Tai chi chuan
La construcción postural es un tiempo fundamental del aprendizaje y la práctica del Tai chi chuan.
Buscar la postura justa es, ante todo, una práctica que nos coloca en nuestro sitio y hace que nos sostengamos en pie.
Práctica exigente para reunir en un mismo individuo alineación corporal y elasticidad, fuerza y suavidad, enderezamiento y relajamiento, estabilidad y disponibilidad.
Es una inversión preciosa para abordar lo cotidiano del cuerpo, del gesto y del movimiento.
La perseverancia es necesaria, pero la proeza es a menudo tóxica. Cuanto más se busca dentro del registro natural, sin perder la exigencia de los puntos de referencia, más se aproxima uno a una validez todo-terreno.
Con el tiempo, la conciencia postural se vuelve un estado de espíritu, una postura existencial.
El cuerpo es el lugar donde vivo y desde donde hablo, fiador de mi autonomía.
Se gana en sencillez y en autenticidad cuidando de no separarse de la referencia a la experiencia personal.
Dentro de la práctica de las Formas, que sólo constituyen la parte más popular de la disciplina, parece erróneo, sin embargo, sujetarse a las posturas, como si la coreografía fuera una secuencia de fotos con etiquetas: “la grulla blanca, la serpiente que repta, las 7 estrellas…” ; trampas de la traducción y de la recepción, en los primeros tiempos, que tienden a permanecer y a ser repetidas con ganas, sin cuestionarlas. La palabra sustituyendo el concepto. ¿Sin lugar a dudas?
Se dice de la Forma que gestos y movimientos fluyen como las aguas del río, que las 8 « técnicas » sólo son transformaciones de energía que, efectivamente, se aprovecha de las continuas mutaciones yin/yang.
A partir de entonces, no hay « congelación de imagen » y la coreografía vive de su fluidez y de su continuidad. No se detiene el fluir del río; en él se ve una potencia profunda canalizada. Ésta se acumula, por el hecho de las olas y de los remolinos, para rodear o sumergir el obstáculo, pero no se detiene.
Sin embargo, no hay dos ríos iguales, ni dos instantes idénticos en la misma corriente.
Su vitalidad proviene sólo de la interpretación del actor, no de la repetición escolar de las posturas bien ejecutadas.
La mente puede leer en ella instantes, captar momentos, sentir en ella poses, pero disfruta con la pujanza continua y contenida, en la euforia del gesto bien llevado.
En el ejercicio « Tui Shou » a dos (empuje de manos, según la pobre traducción en uso), donde los movimientos y las variaciones son constantes, importa que los fundamentos posturales estén bien establecidos, pues la circulación de la energía depende, en gran medida, de la integración postural.
Los puntos de regencia formales que marcan la postura
-separación de los pies, adelantamiento de la rodilla, cadera hacia atrás (retroversión), apertura de los hombros, cabeza erguida…- son útiles para despertar el sentir de la energía y su movilización pero, en la « lucha » más libre, a menudo pierden su rigidez formal. Se transforman pero sin perder su coherencia energética. No es bueno estar « en mala postura ».
A la postura, se vuelve constantemente para mejorar la eficacia sin esfuerzo, la elegancia del gesto.
Es en el Qi Gong donde se cultiva la sensibilidad a la energía y es en su movilización que el ejercicio encuentra su pleno rendimiento.
En la aparente inmovilidad postural donde se « está posando » se juega con la activación de las tensiones contrastadas, de las fuerzas concurrentes que agudizan lo percibido y lo sentido.
Donde no se ve nada, donde parece que nada pasa, la corriente pasa, efectivamente.
Colocarse, soltarse, adaptarse y, ¿por qué no?, descansar.
La postura bien entendida conjuga los efectos de la práctica del Tai chi chuan.
Jean-Luc Perot, Enero 2011
Publié par Jean-Luc dans En España
Mot(s) clé(s): forma, gong, postura, Qi
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26
novembre
2010
La philosophie Tai Chi : une pratique existentielle.
La pratique du Tai Chi Chuan, sa gestuelle et ses variations de style à orientation martiale ou récréative nous font facilement oublier que derrière ce que l’on en voit vibre une vision du monde et de l’homme.
Dao
Pour évoquer la vie, son foisonnement et sa marche en continu, on parle du Dao. Un processus créatif qui va de soi et embarque toutes les existences particulières. On dit usuellement la Voie, en français. On ne peut se l’approprier, on en voit les traces; on en fait partie et on ne peut qu’y adhérer. Des acceptions particulières font entendre qu’il s’agit d’un chemin de développement personnel au sens d’une réalisation intérieure. On parle ainsi de la Voie des arts martiaux (BuDo) au sein de laquelle des adeptes pourront trouver leur Voie et, éventuellement se frayer un chemin dans la vie. Quand on s’interroge sur la vie, ses origines ou son commencement, on bute sur la question de l’avant. Qu’est ce qui avait avant?
Wu Chi (sans trace,sans origine).
C’est le mystère initial. On essaye de comprendre, de saisir quelque chose en remontant au début mais, on a beau scruter l’horizon de notre entendement on ne distingue rien. Silence, vide, obscurité !
Tai Chi (l’Un, le Tout et le principe).
Mais il faut bien commencer alors, on parle d’un point ou d’un moment inaugural. La vision s’organise, l’entendement trouve un repère, un point d’appui. On peut commencer à comprendre. Tai Chi, le principe universel se donne comme point de départ et comme règle qui gouverne l’ensemble de la manifestation. En un sens plus particulier, l’individu est un Tai Chi, son corps organisé est un Tai Chi. Ce principe qui couvre tout l’édifice s’appréhende par l’harmonieux déséquilibre yin/yang.
Yin / Yang
C’est la coïncidence, la concurrence et l’intégration dynamique de deux polarités opposées et complémentaires. Au coeur de la globalité Tai Chi, les souffles Yang, plus subtils s’élèvent et vont former le Ciel alors que les souffles Yin, plus lourds se condensent pour former la Terre. Ainsi, au Ciel qui nous couvre, la puissance solaire, l’esprit et l’initiative créatrice, A la Terre qui nous porte, la gestation, la nutrition et la mise en forme des projets et des corps. Entre les deux pôles yin / yang s’inscrit toujours un écart, un vide essentiel qui permet leur relation continue. Sans distinction il n’y a que confusion et sans vide médian pas de relation.
Le vide et l’énergie, le Chi
Le Vide est le lieu de la vie, sans vide, pas de libre circulation. Le vide est la condition pour que les échanges et transformations Yin/Yang puissent opérer. De la matière palpable à la matière subtile, tout est Chi et c’est la dynamique yin/yang qui active le Chi. Nos sens n’appréhendent que les apparences mais le fil conducteur yin/yang nous aide à saisir le fonctionnement caché. Ce regard sur la vie et son fonctionnement peut paraître naïf mais il a le grand avantage d’être pratique et praticable. L’exercice du Tai Chi Chuan y prend ses références et la méthode d’entraînement implique la mise en oeuvre consciente du Tai Chi, c’est à dire du Yin/Yang c’est à dire du vide et du Qi.
Entrer dans la Voie du Tai Chi c’est remettre en jeu et en chantier la construction de soi et de ses rapports aux autres et au monde et c’est là le projet Jisei Do tel que formulé par Kenji Tokitsu et pratiqué dans nos cours.
Publié par Jean-Luc dans Réflexions personnelles
Mot(s) clé(s): chi, chuan, Dao, philosophie, Qi, tai, Wu, Yang, Yin
Réactions:
18
octobre
2010
Le paysage TaiJiQuan se construit sur la référence au Qi et à la dynamique yin/yang. Tout comme il est insatisfaisant de chercher à traduire en français le nom TaiJiQuan , il est tout aussi illusoire de trouver une traduction satisfaisante au terme Qi Gong. Mais, en fin de compte, peu importe, il est plus utile de préciser ce que l’on entend et propose sous cette appellation d’origine chinoise. Partant de la traduction usuelle de Culture de l’énergie , je propose de situer la pratique dans une perspective éducative. Reprenons pas à pas.
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Publié par Jean-Luc dans Articles de référence, Réflexions personnelles
Mot(s) clé(s): chi, chuan, Energie, gong, perspectives, Qi, réflexion, tai
Réactions:
7
juin
2010
Le Tai Chi Chuan aujourd’hui est-il un art martial ?
Il est bien malaisé de répondre catégoriquement à la question. Certains choisissent clairement d’abandonner l’idée martiale et pratiquent une gymnastique de santé ou une danse où se cultive l’énergie selon la perspective d’une tradition chinoise dite taoïste. La difficulté vient de ceux qui optent pour l’art martial mais ne peuvent en définir les contours et les implications.
Essayons d’éclairer le propos…
Si Mars est bien lié à l’art de la guerre
on ne peut que sourire de la lenteur, de la douceur et de l’imagination de ceux qui jamais ne se vérifient dans l’affrontement. Aller au combat invite à se forger un corps et un mental capable de tenir le choc. Il faut se renforcer. Savoir clairement ce que l’on veut et être prêt à s’exercer assidument. Qui dit force dit muscles et ossature, sang et souffle, coordination neuro-motrice et entraînement. Mais, là où le sport invite à se construire dans la performance – plus lourd, plus vite, plus loin – le Tai Chi Chuan valorise l’exercice interne.
Exercice interne, Qi Gong, qu’est-ce-à-dire ?
Le concept d’énergie ( Qi) ne sépare pas le souffle du sang et de la globalité du corps mais la culture de l’énergie (Qi Gong) y ajoute la pensée c’est à dire, la représentation imagée de ce que l’on veut faire et l’écoute c’est à dire, l’éveil d’une sensibilité consciente pour sentir et ressentir. Ici, la résistance est imaginée en même temps que le mouvement et, plus elle est importante, plus l’effort est conséquent!
La formule est intelligente. Pas de matériel, pas de tenue, pas de lieu spécialisé. Une détermination tranquille et une concentration souriante pour « allumer » les circuits sensori-moteurs qui portent le geste intégré. Une ligne à haute tension qui court de l’appui au sol à la main qui agit, de la profondeur de l’os jusqu’à la peau en passant par tous les rouages mécaniques et énergétiques où la force prend appui.
Toujours, on soigne la détente en relâchant l’excès de tension, toujours on cherche l’allongement en éloignant les insertions et toujours on intègre l’action locale à la globalité de la posture. Peu d’effort musclé et beaucoup d’effet. On sollicite non seulement la suite musculaire qui fait l’action mais aussi celle qui s’oppose à l’action et on joue de l’alternance et de la coïncidence ( la dynamique Yin/Yang) des actions contrastées ( tirer/pousser, étirer/concentrer, lever/abaisser,…). Peu de déchets métaboliques et pas de fatigue profonde avec, au contraire, une transpiration salutaire et une sensation tonifiante.
Si la lenteur est nécessaire pour construire la robustesse et faire le geste plein, l’expression peut être explosive, libérant dès le départ une grande énergie sur une courte distance.
La pratique martiale de Tai Chi Chuan , au sens plein du terme, associant lenteur et vitesse est peu répandue. Elle se construit sur les différents 3 registres usuels de l’entraînement :
- Les QiGong statiques et dynamiques; une ou des formes condensant le répertoire gestuel
- L’exercice en duo/duel, de « la poussée des mains » tui shou au san shou, forme libre de combat associant les percussions, balayages, prises et projections. Dans cette orientation, il ne suffit donc pas de pratiquer la poussée des mains en douceur ou en force, de faire des applications d’auto-défense pour justifier les séquences formelles ou de développer des forces inusitées par le Qi Gong pour se qualifier de martial.
- Seule l’expérience du combat libre inculque cette science du combat. Le respect de soi et le respect de l’autre font partie de l’enjeu. Il s’agit de ne pas se blesser. Aller plus loin dans le réalisme de l’affrontement relève moins de l’art que de la guerre ou l’autre n’est qu’un obstacle à éliminer.
Si Mars est une référence symbolique
invitant à conserver l’acuité de l’art martial dans la formation de soi, il n’y a pas lieu de sourire devant la douceur d’une philosophie qui dépasse l’affrontement par la non résistance et invite chacun à ne pas se faire l’adversaire.
En effet, il en faut au moins deux qui s’opposent pour nourrir la brutalité du combat; le Taichichuan invite à ne pas être celui qui servira d’appui à la force adverse.
La grande force se cache dans la douceur et l’aisance. Il faut être solide pour s’ouvrir à la vulnérabilité, pour accepter et accueillir l’agression sans en souffrir laissant l’attaque s’annuler dans le vide de la non résistance.
Ainsi, la vulnérabilité se cultive dans l’éducation martiale car il ne s’agit pas de se soumettre par débilité, paresse ou lâcheté mais de choisir la liberté. Ni agressif ni craintif, à l’image de l’eau qui emplit les creux, contourne les obstacles, dissout ou ravine, se vaporise avec la chaleur et durcit avec le froid le pratiquant cultive la transformation et l’adaptation.
Joindre la force et la fluidité, la légèreté et la pression, la malléabilité et le surgissement, le calme et la créativité, tel est l’esprit Taichi où le plaisir est la lanterne qui éclaire le chemin.
Jean-Luc
Publié par Jean-Luc dans Articles de référence, Réflexions personnelles
Mot(s) clé(s): art, chi, chuan, combat, Energie, gong, martial, Qi, tai
Réactions:
1
février
2010
On est parti d’une réflexion sur la détente, abandon des tensions parasites pour arriver à la notion d’une tension harmonieuse, c’est à dire un détente active qui accepte l’usage d’une force bien dosée répartie sur l’ensemble du système.
Le troisième temps de cette réflexion met l’accent sur la continuité corps/esprit dans l’équilibre tension/détente. Sans corps, pas d’esprit et, sans esprit pas d’humanité .
La culture Tai Chi se réfère explicitement au cycle – intention / énergétisation / action où l’intention suscite l’énergie qui elle, porte le geste qui lui, libère la pensée. La pensée libérée, rendue disponible pour un retour sur le résultat, engendre une réflexion puis, une autre intention et ainsi de suite. Plus on fréquente cette dynamique d’achèvement du cycle qui va de l’intention à l’acte, plus l’agir devient efficace pour devenir progressivement une manière d’être et de se comporter dans l’existence. On verra ainsi se conjuguer:
- Un premier temps, très pragmatique, qui incite à clarifier l’intention, à la simplifier et la préciser. On parlera de centrage plus que de concentration. Choisis ce que tu veux, évite ce que tu ne veux pas et fais ce que tu fais!
- Un deuxième temps nous disant : écoute, sois réceptif à l’énergie. Réveille tes sens! Sentir et ressentir pour tirer davantage du presque rien quotidien. Les sons, les goûts, les couleurs, les odeurs, les textures, la chaleur, les présences,…tout est dans la nuance et rien n’est sans effet. La jouissance de soi invite à se réjouir! La pensée laisse sa trace dans le corps. Comme c’est beau, comme c’est bon, comme c’est doux!,….autant d’occasions de laisser résonner les effets d’une pensée de la jouissance heureuse.
- Un troisième temps incite à la curiosité. Apprendre pour comprendre et cultiver l’interrogation. Hors de notre portée immédiate s’organise le monde. Si le trop grand, le trop petit ou le trop complexe arrivent à nous par la techno-science, c’est surtout par l’intelligence partagée avec tous ceux dont on procède que l’on y a accès. Curiosité rime avec créativité. Découvrir les autres qui ont imaginé, inventé et composé des oeuvres inédites, inouïes et impensées. Mais découvrir aussi notre propre créativité source de création et de recréation.
Le devenir est toujours en mouvement dans le processus de vieillissement. Mais Il s’alimente du suspens dans le processus de rajeunissement. Suspendre l’agitation pour rencontrer la différence, l’inconnu, l’ailleurs ou l’autrement et découvrir le plaisir de l’autre.
Penser prépare ou inhibe. En ressentir physiquement les effets c’est accepter l’émotion et commencer à lire l’histoire de sa vie. Vaste proposition qui invite à laver ces yeux qui semblent regarder le monde alors qu’ils y projettent notre entendement et notre représentation. Il convient de reprendre l’aventure oubliée, celle de l’enfance et de notre construction mentale. On se réserve le droit d’inventaire des idées reçues, des a priori et des croyances qui bornent notre horizon. On interroge le socle culturel sur lequel s’est bâti notre perception: Qu’avons nous implicitement accepté et enregistré comme idée du monde?
Observateurs et acteurs, nous sommes pleinement embarqués dans l’aventure qui crée notre monde «à notre image». La détente réactive la capacité à suspendre le mouvement pour inventer c’est-à-dire pour revenir à soi et en soi, faire l’inventaire et imaginer d’autres issues. Exercice perpétuellement inachevé, le processus fait encore et toujours appel à la détente. L’abandon des fixations inutiles est toujours d’actualité car chaque idée engendre sa logique et l’idéologie, la logique d’une idée impose des crispations et des arrêts là où il est préférable de fluidifier.
Une philosophie du bien-vivre. Le plaisir d’être là, est en rapport avec notre ouverture d’esprit. La tension harmonieuse nourrit la sensibilité et accroît la sensualité. La jouissance est à l’honneur : Se libérer ou tout au moins s’alléger, choisir d’être heureux pour partager son plaisir avec qui le peut et qui le veut.
Cette proposition hédoniste invite au choix, non au retrait du monde, à la conscience éclairée et non à l’extinction de ses désirs.
Détente et tension harmonieuse n’invitent ni à subir par mollesse ni à dominer par stratégie mais, tout à la fois, à suivre et conduire son attelage pour aller avec plus de lucidité paisible et amoureuse.
Publié par Jean-Luc dans Réflexions personnelles
Mot(s) clé(s): chi, détente, Energie, Qi, tension
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