3
octobre
2012

Ma perspective TaiChi en 2013

Bonjour,

plus de trente ans déjà et l’aventure taichichuan continue à Namur. Même motivation : une voie de bien-être ou de mieux-être partagé. Même constat : Le corps est au départ de notre présence, de notre conscience et de notre action. Prenons-en soin, aimons-le.

Autour d’une affirmation :  Le plaisir  est le moteur des apprentissages heureux –  Evitons ce qui le gâche, cherchons à ouvrir la pensée et le coeur, lâchons les croyances toutes faites et cultivons la curiosité et le sens de l’autre.

Depuis 1983, ma pratique  TaichiChuan s’accorde  avec le style Yang Michuan . Elle s’est continuellement ajustée à la fréquentation d’autres styles – Rencontres Jasnières, TaiChiT’cho, Lalita, Hannover…

J’ai creusé la compréhension énergétique avec une formation en médecine chinoise, j’ai approfondi le rapport physiologique dans la thérapie manuelle/ostéopathie, j’ai approché ses résonances chamaniques – souffle et son, voix et rythme, j’ai écouté les résonances symboliques de la tradition – orient/occident, j ai bien sûr creusé l’essence martiale conjuguant l’efficacité défensive et la bonne santé.

Depuis une dizaine d’années, la danse est venue compléter le sens de la relation et du plateau – espace/temps avec Laurence – TaichiTango avec Jo. Aujourd’hui, Danza Duende avec Yumma, met l’art au rang d’une sagesse au quotidien. Une invitation à plus de conscience pour « danser sa vie et vivre sa danse ». Réveiller la bonté et la beauté profonde de chacun, sentir l’interdépendance des humains dans une société plus harmonieuse.

Un égoïsme altruiste qui se réjouit du bonheur des autres, ne souffre pas du malheur et s’attache à aider.

Voilà qui ne change pas le contenu mais clarifie le propos : mieux-être, plaisir et contagion sur base de culture de l’énergie et du sens de l’autre.

Les occasions:

  • ChiGong : intériorisation / espace-temps / 6 animaux / 4 éléments / les spirales / les tours pivots / bâton court
  • TaiChiChuan : forme courte 13 de base / forme longue 3 duans / formes à l’éventail et au bâton long
  • Tui Shou : la relation duo / duel – guerrier Duende – un art martial pour la paix
  • TaiChiTANGO :  Le voyage dansant du tango argentin dans une exploration évolutive de ses composantes : posture, pas, abrazo, musiques et rythme.

Au plaisir de vous revoir.

9
février
2011

La Chute

Rapide, économique et simple,  la chute ouvre un champ d’exploration Tai Chi.

Les terriens

Nous vivons sur terre « comme des poissons dans l’eau » sans penser à l’air que nous respirons, à la pression atmosphérique qui nous pèse sur la tête et à l’attraction terrestre qui nous attire vers le centre de la terre.

Nous tombons sans cesse et le sol arrête notre chute en nous donnant la sensation de poids.

Nous sommes des êtres de chute au sens premier du terme. La chute libre nous est naturelle et tenir debout est un acte de résistance obstinée. La fatigue et le vieillissement nous ramènent à la terre, nous tombons  jusqu’à la tombe. Humblement, l’humus nous attend pour nourrir de nouveaux élans.

La détente

Comme nous sommes forcément très attachés à la terre, le plus simple, le plus confortable et le plus sage est de l’accepter pleinement et de se détendre. Vivons heureux en regardant la vie, quand la mort sera,  nous ne serons plus.

Le fait de se sentir bien, d’être bien dans son corps implique la gravité qui participe directement à la conscience de soi. Nous sommes graves, pesants et lourds mais cela n’empêche pas d’être joyeux.

La détente, l’abandon des tensions superflues sera le conseil récurrent de la pratique Tai Chi. Pas de ramollissement amorphe mais au contraire, le maintien d’un projet, d’une forme tendue vers un devenir, une invitation au voyage allégé des bagages inutiles.

L’exercice de la détente est sans fin, toujours remis en chantier par la persistance de tensions résiduelles acquises et par l’apparition de tensions renouvellées par les projets et les craintes.

La chute libre est un thème utile pour une détente plus profonde impliquant le système musculaire et son contrôle cortical et partant, une disposition mentale accueillante à l’égard de la vie.

Lire la suite de cette entrée »

20
avril
2010

Tui Shou : Pousser n’est pas jouer

Dans les rencontres européennes de Tai Chi Chuan, il est d’usage de se retrouver pour « pousser » lors des après-midi Tui Shou.

Après un certain temps, il ne reste généralement que quelques « gros bras » à s’escrimer alors que les autres s’ennuient alentour.

Question? Pourquoi s’entêter au Tui Shou statique, sans déplacement alors que cela conduit assez invariablement à augmenter l’engagement musclé  niant les principes d’aisance, de sensibilité et de souplesse propre au Tai Chi Chuan.

Là même où la progression martiale ne voit qu’un exercice, certes fondamental, vers l’intelligence du combat rapproché, l’entêtement musclé met un terme à la possibilité d’évoluer dans l’esprit Tai Chi.

Lire la suite de cette entrée »